Jeune Afrique a révélé que l’Algérie a tenté par le passé de normaliser ses relations avec Israël. Les faits remontent à 1999. À l’époque, l’ancien président Abdelaziz Bouteflika a tenté de se rapprocher du Premier ministre israélien Ehud Barak, lors des funérailles du roi du Maroc Hassan II, révèle le mensuel panafricain. « Reconnaissez les droits du peuple palestinien et j’ouvrirai la plus grande ambassade qui soit à Tel-Aviv », avait dit Bouteflika à Barak « lors d’un aparté entre les deux hommes qui a duré sept minutes. » Autre révélation : une rencontre secrète entre l’ex-président algérien et le chef de la diplomatie israélienne, Shimon Peres, lors d’une visite à Paris au cours de son premier mandat. Un chirurgien franco-israélien établi en France en est l’organisateur. Le même journal évoque par ailleurs des contacts secrets déjà établis dans le passé entre des responsables algériens et israéliens.
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Aujourd’hui, l’Algérie s’oppose à tout projet de normalisation avec Israël. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui l’ont poussé à rompre ses relations diplomatiques avec son voisin, le Maroc qui entretient depuis 2020 de bonnes relations avec Tel Aviv, devenu son allié. Récemment, Israël a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara. De quoi agacer Alger, qui, a, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, déclaré que « la reconnaissance par l’entité sioniste de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara est un nouveau maillon dans la série de manœuvres poursuivie par l’occupation marocaine ». Le Maroc et Israël ont « des politiques d’occupants et sont complices dans la violation des lois internationales et le piétinement du droit légitime du peuple palestinien et du peuple sahraoui », a-t-il également estimé.