A la politique de l’autruche de la république voisine, a répliqué la sagesse d’un Royaume prompt à prendre en charge les refoulés et à protéger les intérêts de la communauté algérienne établie au Maroc. Mais le devoir de mémoire nous interpelle, aujourd’hui avec la constitution de l’Association nationale des Marocains victimes de l’expulsion, qui vient nous rappeler nos obligations politiques et morales dans ce dossier resté en veilleuse.
Curieux tout de même que la loi sur les libertés publiques ne soit pas mise en œuvre par des autorités publiques, qui tardent à fournir l’autorisation statutaire à cette ONG. Ce qui a été déploré par des figures politiques de la majorité gouvernementale à l’instar de l’USFPéiste Driss Lachgar, le PPSiste Moulay Ismaïl Alaoui et le socialiste Aïssa Ouardighi. Ces trois dirigeants politiques ont demandé à la Wilaya de Rabat de respecter la loi sur les associations et ont, dans la foulée, condamné « la lourde responsabilité de cette grave erreur à l’encontre de citoyens marocains et maghrébins » par l’Algérie des colonels. En ajoutant que « ceux qui ont commis cet acte inqualifiable reconnaissent leur responsabilité ».
L’Etat marocain doit dénoncer officiellement ce crime inique dans l’histoire de l’émigration dans la région maghrébine comme « l’Algérie doit reconnaître sa responsabilité, demander officiellement pardon et dédommager les victimes », pour citer le directeur de notre confrère LE POINT de Rabat qui a consacré l’exclusivité de la semaine à « l’expulsion abusive de 45 000 marocains d’Algérie ».
Gazette du Maroc