Dans une interview accordée à Europa Press, Martínez regrette le statu quo constaté dans les grandes questions de politique étrangère, notamment les relations avec le Maroc, l’Algérie et les États-Unis, depuis l’arrivée d’Albares. « J’aimerais dire le contraire », mais « l’Espagne d’aujourd’hui n’est pas respectée à l’étranger », déplore-t-elle, soulignant que Sánchez et Albares « ne se font pas respecter » et n’ont pas d’agenda ou de stratégie claire.
À lire : Reprise des relations avec le Maroc : Albares demande « du temps et de la discrétion »
Martinez note l’absence de progrès dans la résolution de la crise diplomatique avec le Maroc. Pourtant, après sa nomination en juillet dernier, Albares avait demandé « du temps et de la discrétion pour résoudre la crise et nous a dit qu’il savait très bien comment il devait le faire », rappelle la députée qui constate à l’arrivée que les lignes n’ont pas bougé. « L’ambassadrice du Maroc à Madrid n’a toujours pas rejoint son poste et les frontières sont toujours fermées », déplore-t-elle.
À lire : Gazoduc Maghreb-Europe : le PP demande des comptes au gouvernement espagnol
Le PP avoue ne pas avoir de solution magique pour résoudre la crise avec le Maroc, mais estime que le ministre des Affaires étrangères devrait changer de fusil d’épaule parce qu’à l’évidence, « ce qui se fait actuellement, ne fonctionne pas ». « Le gouvernement doit prendre cette question au sérieux », ajoute Martinez, insistant par ailleurs sur l’importance des relations avec l’Algérie et la nécessité de garantir l’approvisionnement en gaz depuis ce pays.
À lire : Le nouveau ministre Albares veut « renforcer les relations avec le Maroc »
Le ministre « a démontré son incapacité à avoir de bonnes relations avec ses équipes et son peuple » et « cela ne facilite pas le dialogue avec les autres ministres », indique Martinez, soulignant par exemple qu’il n’a toujours pas rencontré son homologue marocain, Nasser Bourita. Malgré tout, Martinez espère que la situation va évoluer positivement dans les mois à venir. C’est pourquoi elle demande à Albares de « mettre fin à la propagande » et de « prendre la politique étrangère au sérieux ».