Latifa Raafat figure parmi les chanteurs préférés de feu Hassan II. La chanteuse marocaine se confie sur sa relation avec le père du roi Mohammed VI.
Si un jour, vos pas vous mènent dans le Maroc central, lors d’un de vos passages dans l’un des nombreux villages qui parsèment les plaines verdoyantes de cette région, tendez l’oreille lorsque la nuit tombe.
La nuit, dans ces régions calmes, vit.
On entend son coeur, rythmé par des mains d’hommes battant le tallunt (tambourin) accompagnées de leurs voix graves auxquelles les voix plus aigues des femmes répondent. Vous vous réjouirez de cette ambiance particulière si vous surplombez la vallée.
Les Berbères peuplant ces régions ont trouvé dans cette danse accompagnée de chants une forme d’expression complète et vivante. Tous se réjouissent, chaque soir, de l’instant où ils pourront s’exprimer, entre eux, librement.
Toutes les occasions sont bonnes pour danser ahidus. Les danseurs sont en cercle ou sur deux rangs se faisant face, étroitement serrés, épaule contre épaule.
Les danseurs frappent en rythme dans les mains et certains hommes cadencent grâce au tallunt. Les mouvements des danseurs vont tous dans le même sens : pas après pas, les participants font deux "colonnes" soudées qui s’ébranlent vers la droite et tournent dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Cet ensemble soudé dans le mouvement est très caractéristique de la mentalité tamazight.
En général, ce sont les hommes qui psalmodient des phrases, reprises juste après par les femmes. Ahidus est un espace privilégié réservé aux "joutes" poétiques.
Il s’agit par exemple d’un appel à l’amour ou à la paix. Les villageois peuvent y exprimer leurs désirs ou leurs peines, toutes sortes de sujets sont abordés et on peut dire que c’est, en quelque sorte, un moyen de communication.
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