Grâce aux pluies de la dernière décade du mois de novembre, l’espoir renaît chez les agriculteurs. Ils ont rattrapé le retard pris sur les semences au début de la campagne. Ainsi, 4,10 millions d’hectares ont été semés en céréales, avec près de trois quarts réalisés en un mois, indique l’Economiste dans son édition du jour. Le blé tendre, le plus consommé, occupe 44 % des surfaces, l’orge 34 % et le blé dur, 22 %.
Par ailleurs, le périmètre irrigué pourrait atteindre la moitié ou plus de 75 millions de quintaux retenus comme hypothèse de la loi de Finances 2021, estime-t-on, tout en sachant que la réserve des barrages a connu une augmentation, avec une meilleure prévision de renflouement par le réservoir des neiges.
De plus, avec les dernières pluies, le déficit pluviométrique a été comblé avec un cumul moyen de 180,6 mm, soit une progression de 5 % comparativement à la moyenne des 30 dernières années qui était de 172,2 mm et de 50 % par rapport à la campagne passée qui était de 120,3 mm à la même période. Même chose pour la réserve des barrages à usage agricole, ayant connu un taux de remplissage ayant atteint 99 % au Loukkos, 62 % au Gharb, 36 % au Moulouya, 32 % dans le Souss-Massa, 28 % au Haouz, 21 % au Tadla et à Ouarzazate, 17 % à Tafilalet et 13 % dans les Doukkala.
Dans le même temps, les dernières pluies ont augmenté les ventes des intrants agricoles, surtout les semences et les engrais de fond et ont notamment eu un bon impact sur l’évolution de la campagne agricole, avec l’amélioration du couvert végétal des parcours et celle de l’arboriculture fruitière et l’amélioration du calibrage des fruits. Toutefois, le déficit hydrique remarquable et la répartition spatiotemporelle inappropriée au début de la campagne agricole 2020/2021, a retardé le semis des cultures d’automne et affecté négativement l’état des parcours, a souligné le quotidien.