Une montée générale des prix des loyers a été observée au Maroc, que ce soit pour les appartements ou les villas et ce dans la plupart des villes. Voyons ça en détail.
La capitale du Souss est désormais une ville sans bidonvilles depuis décembre 2008. « Agadir compte aujourd’hui moins de 100 baraques, sur un total initial de plus de 15.000 », précise une note de la préfecture d’Agadir Ida Outanane.
Mission accomplie donc pour les responsables du dossier puisqu’ils sont arrivés à bout de toutes les poches insalubres recensées et non recensées.
Cela n’a pas été chose facile car depuis son lancement en 2004 le programme de résorption a buté sur de nombreux obstacles, notamment la masse et la taille réelle des baraques et des ménages, est-il indiqué. Dans ce contexte le programme avait pris du retard qui était à 54% à moins de 2 mois de la date butoir fixée initialement à fin 2007. Par conséquent, il a fallu -pour se rattraper- mettre les bouchées doubles.
Ainsi, entre le 21 octobre 2007 et le 4 novembre 2008, plus de 40 opérations d’intervention ont été menées au niveau des différents quartiers de bidonvilles. Ce programme a permis la démolition de plus de 9000 baraques en une année, et l’éradication totale et définitive de l’ensemble des noyaux de bidonvilles stipulée par le contrat villes sans bidonvilles (VSB) et dont certains existaient bien avant l’indépendance. Les objectifs n’auraient pu être atteints sans l’implication des autorités locales et les forces de l’ordre qui ont prêté main forte.
A l’heure actuelle, et grâce à ces interventions le bilan global des démolitions des baraques a ainsi dépassé 15.000 dont plus de 5000 non recensées. Toutes les opérations de résorption stipulées par le contrat de la ville d’Agadir sont donc achevées.
Restent aujourd’hui des opérations de ratissage pour l’éradication complète des baraques isolées qui seraient omises lors des interventions menées. Ce qu’il reste aussi à faire c’est le déblai des gravats. Une opération qui va absorber une enveloppe de plus de 7 millions de DH.
Après l’achèvement des opérations de démolition, il est également important aujourd’hui de mener à bien les programmes de recasement, sept au total à travers la ville. Parallèlement, il faut demeurer vigilant afin que des quartiers insalubres ne poussent pas en périphérie. Le risque, en effet, existe en raison du développement rapide de l’agglomération d’Agadir et qui draine une importante population. Cet indicateur dépasse largement la moyenne urbaine nationale (3,6%), avec plus de 25.000 nouveaux habitants, chaque année, dans l’agglomération.
Source : L’Economiste - Malika Alami
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