On en sait un peu plus sur comment la justice a réussi à obtenir des preuves avant que le célèbre chirurgien-plasticien Hassan Tazi, son frère, sa femme Tazi et d’autres complices présumés ne soient arrêtés puis poursuivis pour traite d’êtres humains, escroquerie et falsification de documents. Saisi par le procureur près de la Cour d’appel de Casablanca, le premier président de la même Cour avait ordonné une enquête secrète, dont des écoutes téléphoniques effectuées pendant près de deux mois et demi, conformément aux dispositions de l’article 108 du Code de procédure pénale, rapporte le quotidien arabophone Assabah. Il s’agit des appels entrants et sortants depuis la clinique du chirurgien.
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Ces écoutes téléphoniques auraient non seulement permis d’identifier les complices présumés de Hassan Tazi et de sa femme mais aussi de découvrir le modus operandi du détournement des dons destinés à financer les soins de malades dans le besoin. Ces preuves irréfutables ont par ailleurs permis d’obtenir des complices présumés des aveux. C’est le cas M.B., l’épouse du chirurgien, qui a fini par avouer qu’elle avait reversé 10 % voire 20 % des dons à Zineb B., intermédiaire recrutée pour ses capacités à convaincre et à collecter les dons, classée deuxième dans le rang des responsabilités pénales dans cette affaire.