Affaire dite « sexe contre bonnes notes à Settat » : des associations féminines déterminées

18 décembre 2021 - 23h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

La Fédération de la ligue des droits des femmes a décidé de suivre le procès des cinq professeurs de la faculté des sciences juridiques de Settat impliqués dans l’affaire dite « sexe contre bonnes notes ». De son côté, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a appelé à l’élargissement de l’enquête au doyen de cette faculté, emporté par cette affaire.

En septembre dernier, des captures d’écran ont révélé qu’un enseignant de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Settat avait demandé des faveurs sexuelles à une étudiante en contrepartie de bonne notes. Par la suite, cinq professeurs universitaires ont été déférés devant la justice dont trois en état d’arrestation dans le cadre d’une enquête ouverte par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Dans la foulée, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a démis de ses fonctions le doyen de cette faculté.

À lire : L’affaire « Sexe contre bonnes notes » emporte le doyen de la Faculté de droit de Settat

Aux yeux de l’antenne régionale de la Fédération de la ligue des droits des femmes à Casablanca-Settat, ces faits « révèlent à quel point le phénomène du harcèlement et de la violence à l’égard des femmes est enraciné dans la société marocaine » et « l’absence d’un arsenal juridique pour protéger et leur rendre justice », rapporte Alyaoum24.com. De plus, ils « relèvent de la traite des êtres humains ». La Fédération a alors décidé de « suivre le cours du dossier judiciaire et de soutenir les étudiantes victimes et s’est engagée à leur apporter un soutien juridique et psychologique ».

À lire : Du nouveau dans l’affaire dite « sexe contre bonnes notes à Settat »

Dans un communiqué, la section de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) à Settat, a appelé les responsables à veiller à « l’égalité pour tous sur la base du mérite, l’enseignement supérieur étant un droit des droits universels de l’homme ». Aussi, a-t-elle appelé à l’élargissement de l’enquête au doyen de cette faculté. Sans oublier de réaffirmer son attachement au principe de la reddition des comptes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Procès - Settat - Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) - Sexualité

Aller plus loin

Tétouan : un professeur accusé d’agressions sexuelles en prison

Accusé d’agressions sexuelles sur des élèves mineures, l’enseignant d’arabe au lycée Khadija pour filles de Tétouan a été arrêté puis placé en détention.

Maroc : des professeurs échangent des bonnes notes contre des relations sexuelles

Cinq professeurs de la Faculté des sciences juridiques et politiques de Settat, poursuivis pour sextorsion, seront présentés ce jeudi devant le procureur du roi près de la Cour...

Du nouveau dans l’affaire dite « sexe contre bonnes notes à Settat »

La présidente de l’université Hassan 1ᵉʳ pourrait être, elle aussi, sanctionnée dans l’affaire dite « sexe contre bonnes notes » à Settat. Les cinq professeurs mis en examen...

Sexe contre bonnes notes : le ministre de l’enseignement supérieur prend ses responsabilités

Après l’éclatement d’une nouvelle affaire de « sexe contre bonnes notes », le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a pris plusieurs dispositions. Une...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc confronté à la réalité des violences sexuelles

Les femmes marocaines continuent de subir en silence des violences sexuelles. Le sujet est presque tabou au Maroc, mais la parole se libère de plus en plus.

Maroc : les sites pour adultes cartonnent pendant le ramadan

Les Marocains sont friands des sites pour adultes pendant ce mois de ramadan. À quel moment visitent-ils ces sites ?

La chanteuse Mariem Hussein au cœur d’une nouvelle polémique

Des internautes marocains se sont indignés des propos de la chanteuse et actrice marocaine Mariem Hussein sur l’éducation sexuelle.

Maroc : de "paradis gay" à destination à risque pour les LGBTQ+ ?

Le Maroc est passé de « pays gay-friendly » à destination touristique moins sûre pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Il y existe toutefois une sorte de tolérance.

Maroc : le terrible bilan des suicides

Les cas de suicide augmentent au Maroc. Plus d’un millier de Marocains se sont donné la mort l’année dernière, selon l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui alerte sur un phénomène inquiétant.