Abbas El Fassi, Premier ministre, Taib Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères, Yasmina Baddou, ministre de la Santé, et Chakib Benmoussa, ex ministre de l’Intérieur, sont concernés par cette plainte. L’ex Wali de l’Oriental, Mohamed Ibrahimi, sera lui aussi convoqué par le procureur général de la Cour Suprême à Rabat.
La plainte déposée par le frère d’Aïcha Mokhtari, Abdelaziz, accusent les personnes précitées de "non assistance à personne en danger" et de "négligence" dans l’affaire Aïcha Mokhtari.
Le frère de la défunte avait également fait part en janvier de son intention de porter plainte contre l’État français qui avait refusé un visa à sa sœur pour se faire soigner en France, et contre Lakhdar Haddouche et Omar Hjira, ancien et actuel maires d’Oujda.
En septembre dernier déjà, le Tribunal administratif d’Oujda avait condamné le premier ministre Abbas El Fassi et la ministre de la Santé, Yasmina Badou à 45 millions de dirhams de dommages et intérêts dans cette affaire.
Aîcha Mokhtari, dont le cancer avait été diagnostiqué en 2007, suivait un traitement au centre d’oncologie Hassan II d’Oujda. Face à son état, les médecins lui recommandent d’aller se faire soigner en France, mais le visa lui est refusé par le consulat de France à Fès. En cause, un problème d’homonymie. Une Algérienne portant le même nom qu’Aïcha Mokhtari avait déposé une demande visa à Oran qui avait fait l’objet d’un refus. A ce jour le consulat de France refuse encore d’avouer son erreur.