Alors que l’Aïd Al Adha approche, le ministère de l’Agriculture se prépare à faire face à une possible augmentation des prix des moutons au Maroc. L’offre en ovins et caprins destinés à l’abattage est estimée à 5,6 millions de têtes, un chiffre équivalent à la demande, mais inférieur de 15 % à celle de l’année dernière. Cette situation pourrait entraîner une hausse des prix allant jusqu’à 25 %.
Pour pallier cette problématique et garantir un approvisionnement suffisant du marché, le gouvernement envisage d’importer un grand nombre d’ovins et caprins. Les pays fournisseurs seront ceux respectant les mêmes normes de sécurité sanitaire que le Royaume. L’objectif est de stabiliser les prix tout en protégeant le cheptel national et en favorisant sa reproduction.
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Le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, a souligné que le secteur de l’élevage, bien qu’il compte actuellement plus de 23 millions de têtes ovines et caprines, demeure fragile en raison de l’abattage massif d’animaux causé par la chute de la demande liée à la crise de la Covid-19 et la hausse du coût de production. La reconstitution et le renforcement du cheptel prendront du temps.
Face aux risques de spéculation et d’explosion des prix à la veille de l’Aïd El Kébir, le ministère prévoit de mettre en place un dispositif de suivi des prix des moutons. Le ministre estime que le problème est structurel et nécessite une réforme profonde des circuits de commercialisation et de distribution, touchés par la présence de nombreux intermédiaires qui favorisent la hausse des prix et pénalisent les producteurs.
Ainsi, en combinant importations d’ovins et caprins et un dispositif de suivi des prix, le gouvernement espère prévenir une augmentation excessive des prix des moutons pour l’Aïd Al Adha et assurer un approvisionnement stable pour les consommateurs.