Les choses se précisent pour la mise en œuvre du nouveau programme d’aide au logement visant à renouveler l’approche d’accès à la propriété, en suppléant au pouvoir d’achat des ménages, via une aide financière directe aux acquéreurs.
La signature de la convention attribuant officiellement les 3852 ha des domaines à l’aménageur public Al Omrane a enfin décidé Addoha à s’engager dans le programme des logements à 140.000 DH. En fait, Al Omrane négocie actuellement avec les promoteurs immobiliers les cahiers des charges relatifs aux programmes de logements qui seront initiés dans une trentaine de villes.
« Les négociations portent sur le prix du foncier, sa superficie et son emplacement », précise-t-on auprès du ministère de l’habitat. En fait, l’engagement principal des promoteurs a trait aux composantes des projets qui seront réalisés sur ce foncier. Ainsi, le tiers devra être affecté aux logements sociaux de 140.000 DH, l’autre aux logements intermédiaires de 200.000 DH et le reliquat aux logements d’autres standings, notamment ceux destinés à la classe moyenne. Et c’est manifestement les changements des termes de la péréquation -initialement il était question de 50% pour le logement à 140.000 DH- qui ont pesé sur la décision.
Du côté d’Addoha, on affirme que les deux conventions, à savoir celle qui concerne la cession des 3850 ha à Al Omrane et celle relative à l’élargissement de la garantie des crédits immobiliers (Damane Assakane) à la classe moyenne, marqueront un tournant dans l’évolution du secteur de l’immobilier. Comment ? « Les mesures prises dans le cadre de ces deux accords concernent à la fois l’offre et la demande », se réjouit Anas Sefrioui, patron d’Addoha. Selon lui, la mobilisation du foncier public pour plus de 3800 ha permettra aux promoteurs privés de lever les entraves auxquels ils sont confrontés quant à la rareté et donc au coût excessif des terrains. « S’agissant de la demande, la mise en place du fonds de garantie permettra aux faibles revenus mais également à la classe moyenne d’accéder plus facilement au financement bancaire pour l’acquisition de leur logement », ajoute M. Sefrioui.
En effet, la garantie apportée par l’Etat aux établissements de crédit englobe désormais même les logements intermédiaires pour un montant pouvant atteindre 800.000 DH, et n’est plus limitée aux seuls logements sociaux ou aux seuls fonctionnaires, comme c’était le cas dans la première version du Fogarim. Pour pouvoir en bénéficier, les promoteurs doivent se conformer à plusieurs conditions. La principale reste sans aucun doute la mixité sociale.
Pour le moment, Addoha n’a pas communiqué sur ses objectifs quantitatifs, mais il est certain que son adhésion au programme aura un effet d’entraînement auprès des autres grands promoteurs.
Source : La vie éco - N. B.
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