La Direction Générale des Impôts (DGI) vient de faire une fleur aux automobilistes marocains en ce qui concerne la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules (TSAV).
Essaouira pourrait bientôt devenir une Digital City (ville numériquement connectée). Et le quotidien des habitants et des établissements scolaires d’Essaouira va prendre une autre tournure d’ici l’année prochaine. L’accès Internet sera généralisé gratuitement grâce à la fondation espagnole Bip-Bip en partenariat avec des sociétés de télécommunications. « Ce programme baptisé « Génie » qui permettra l’accès à Internet via Wimax et Wifi.
Ce qui sera une première pour tout le Maroc et même au niveau de toute l’Afrique », indique André Azoulay, président fondateur de l’association Essaouira-Mogador à l’issue de l’Université conviviale, organisée le 25 novembre. « C’est un mégaprojet qui nécessite de gros investissements, soit près de 90 millions de dirhams », ajoute Azoulay.
Une fois finalisé, l’accès à l’Internet sera généralisé à toute la population d’Essaouira. Par ailleurs, quelque 10.000 familles ainsi que les établissements scolaires et sociaux de la ville bénéficieront gratuitement d’ordinateurs. Des logiciels seront installés pour permettre l’apprentissage des langues, assurer des cycles de formation professionnelle. L’objectif aussi est de disposer de différentes banques de données. Des kiosques spécialement dédiés à ce système seront installés. Il s’agit de donner la possibilité aux touristes de passage d’avoir des informations sur les 157 établissements d’accueil touristiques, hôtels et maisons d’hôtes, restaurants et sites à visiter.
La diffusion d’informations à caractère pratique est aussi au menu.
Par ailleurs, un autre projet ciblant spécialement les femmes des coopératives de production d’huile d’argane et produits dérivés est en cours d’achèvement. Les partenaires sont Accor Maroc et la fondation PlaNet-Finance. Intitulé Microfinance & tourisme rural, ce projet vise à renforcer l’offre des coopératives par des formations qualifiantes. Une centaine de femmes opérant dans 5 coopératives de la région sont visées. Et ce, afin de stimuler la commercialisation des produits.
Le programme a également pour but d’intégrer l’huile d’argane sur le marché du tourisme. « En clair, il s’agit de renforcer le processus de développement endogène afin d’accéder à l’économie moderne », explique le président d’Essaouira-Mogador. Le programme de PlaNet Finance s’intègre dans un projet du gouvernement et de l’Union européenne, étalé sur 5 ans.
En marge de l’Université conviviale, une convention a été signée entre l’association Essaouira-Mogador et l’association Zaouia El Khadra. Il est question de développer des projets socioculturels et éducatifs pour la qualification de près de 3.000 enfants en rupture scolaire.
Au menu également : le développement de l’enseignement préscolaire et la lutte contre l’analphabétisme.
Enfin, la préservation de la ceinture verte de la cité des vents d’une superficie de 10.000 ha est un autre projet en cours de réalisation. Projet qui vise la réhabilitation et la mise en valeur des lagunes ceinturant le nord de la ville. La première bande concernée par le projet est située sur 4.000 hectares. Ce terrain est classé avec son archipel sur la liste Ramsar, à titre de zone humide d’intérêt international depuis janvier 2005. Des études avaient été lancées par la fondation Total Maroc pour la biodiversité et la mer, en partenariat avec le Haut commissariat aux Eaux et Forêts, la Commune et la Province. Une convention de partenariat pour la mise en œuvre du projet sera signée par les différents partenaires le 4 décembre prochain.
Ville sans bidonvilles
En matière d’habitat, Essaouira remporte la palme. Ce sont quelque 5851 unités qui ont été édifiées sur 127 ha, soit 42% de la surface urbanisée de la ville. La population bénéficiaire est de 35.000 habitants, soit 49% de la population de la ville. L’investissement est de 553 millions de dirhams. Essaouira aura été ainsi la première ville du Royaume déclarée « Ville sans bidonville ».
D’autres projets structurants sont en cours de lancement, tels les projets Argan, soit 40 ha, 600 lots et près de 100 millions de dirhams d’investissement ; et Tamouziga, visant la restauration des maisons menaçant ruine, soit 267 logements et 30 équipements commerciaux pour un montant de 210 millions de dirhams. Plusieurs actions sont également lancées en milieu rural : 6 projets représentant un investissement de l’ordre de 183 millions de dirhams sont prévus dans les centres de Talmest, Had-Dra, Tamanar, Hanchane, Ounagha et Sidi-Kaouki.
L’Economiste - Mohamed Ramdani
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