Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) appellent à la suspension de l’accord multilatéral sur les échanges de renseignement automatiques des comptes financiers.
Le Conseil supérieur de la communauté marocaine à l’étranger, annoncé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de son discours du 6 novembre 2005, continue de susciter le débat parmi les ONG des Marocains de la diaspora. Cette fois, c’est au tour de la " Plate-forme intercontinentale des MRE", association qui a ses quartiers généraux à Amsterdam, de faire des propositions pour « garantir une représentation équilibrée des MRE » au sein de ce Conseil.
Selon elle, le fait "désigner quelques membres et d’en élire d’autres risquerait de créer une crise dans les rangs des MRE et ouvrirait la porte devant les pratiques du clientélisme partisan". Pour cette ONG, tous les membres devraient être élus par de "grands électeurs", élus, pour leur part, dans des circonscriptions qui respecteraient le nombre des MRE dans chaque pays ou région.
La "Plate-forme intercontinentale des MRE" propose également que des membres du Conseil supérieur puissent prendre part aux Conseils d’administration d’établissements ou de sociétés publics ayant une relation avec la communauté marocaine à l’étranger.
Cette ONG apporte également sa contribution au débat sur la participation des MRE aux prochaines élections législatives de 2007 en se disant favorable à une liste nationale pour les Marocains de la diaspora, à la manière de ce qui a été décidé pour la représentation féminine lors des dernières élections. Une telle décision, pour cette ONG, doit être avalisée par le Conseil supérieur pour éviter les écueils juridiques des circonscriptions à l’étranger, mais surtout l’expérience de 1984.
Pour finir, la " Plate-forme intercontinentale des MRE" annonce l’organisation, pour ce mois de novembre 2007, d’un débat national autour des questions intéressant tous les aspects de la vie des Marocains du monde et de leurs liens avec leur pays d’origine. Un premier projet de dahir régissant la constitution du Conseil supérieur de la communauté marocaine résidant à l’étranger avait institué trois catégories de membres. Il s’agit tout d’abord des personnalités désignées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI sur proposition de l’autorité gouvernementale chargée des Marocains résidant à l’étranger. Ces personnalités doivent justifier d’un engagement et d’une action notoire en ce qui touche aux questions de l’immigration. La deuxième catégorie comprend des membres de droit dont le Premier ministre, onze membres de son cabinet (Intérieur, Justice, Finances...) et les représentants de plusieurs organismes comme le GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc) et la CGEM. Enfin, la troisième catégorie est composée de membres élus au suffrage direct dans des circonscriptions à définir par voie réglementaire et via des élections qui se dérouleront sur la base des registres consulaires et diplomatiques.
Avec cette condition qu’électeurs et candidats devront avoir résidé dans leur circonscription au moins deux années avant la date retenue pour le scrutin.
Le Conseil supérieur de la communauté marocaine à l’étranger sera appelé à s’exprimer, à titre consultatif, sur tout projet de loi ou de règlement intéressant les Marocains résidant à l’étranger, mais aussi à collaborer à l’élaboration des politiques publiques en la matière. Ses activités sont sanctionnées par la publication de rapports annuels soumis au Souverain.
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