
L’artiste Chaimae Abdelaziz a dénoncé la politique d’exclusion des festivals et soirées culturelles dont elle se dit victime, appelant le ministre de la Culture, Mehdi Bensaid, à mettre fin à cette discrimination subie par de nombreux artistes.
Takticollectif, vitrine politique toujours active du défunt groupe Zebda, ne laissera pas dire que les quartiers sensibles de Toulouse, ou d’ailleurs, sont des « déserts politiques ». Le festival des origines contrôlées, qui en est à sa troisième édition, organise des rencontres sur l’histoire et la mémoire de l’immigration autour de l’expression des immigrés eux-mêmes.
« Pour refaire du lien avec ces quartiers, explique Salah Amokrane, nous nous appuyons d’abord sur leur propre tradition d’engagement politique, intellectuel ou artistique. »
Il y a des historiens, comme Pascal Blanchard et Nicolas Bancel, auteurs de Sud-Ouest, porte des outre-mers (aux éditions Milan). Mais aussi Khemissi Djataou, pivot du Mouvement des travailleurs arabes dans les années 70. Un de ces colloques se tiendra au conseil régional de Midi-Pyrénées. « Nos parents ont peut-être été silencieux, reprend Amokrane, mais pas soumis. »
Cet animateur du Takticollectif fait le pari que le simple rappel de ce qui fut ses luttes peut amener l’immigration à se reconsidérer elle-même, telles la mémoire et l’histoire comme psychothérapie. Outre les débats et films, il y aura, jeudi prochain, les « chansons de l’immigration » d’Azarif et ses invités, du slam vendredi, Rachid Taha et le Ministère des Affaires Populaires en clôture ce week-end.
• Festival origines contrôlées : salle de la Mounède à Toulouse jusqu’au 10 décembre.
• Renseignements : 05 34 40 80 70.
Libération.fr
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