
Sécheresse : plus de 5% des Marocains menacés d’exode rural d’ici 2025
Plus de 5% de la population marocaine sont menacés par l’exode rural à l’horizon 2025 en raison la sécheresse sévère que traverse le pays, selon la Banque mondiale.
En cette période de sécheresse sévère et de risque de stress hydrique au Maroc, le mouvement Maroc environnement 2050 demande « l’arrêt immédiat » de la culture de certains fruits comme l’avocat et la pastèque qui assèchent les nappes phréatiques.
Certaines cultures fruitières consomment de l’eau potable de façon excessive. Une seule pastèque de 10 kg peut consommer jusqu’à 450 litres d’eau douce, alerte l’association de défense de l’environnement qui demande « l’arrêt immédiat » de la culture de ce fruit et de l’avocat en cette période où le Maroc vit sa pire sécheresse depuis 30 ans.
Actuellement, le royaume connait un taux de remplissage de ses barrages de l’ordre de 32,7 % contre 49 % en 2021. Le volume total de mobilisation des ressources en eau était de 732 millions m³ entre le 1ᵉʳ septembre 2021 et le 28 février, soit un déficit d’environ 90 % par rapport à la moyenne annuelle. C’est pourquoi l’association estime qu’il est temps d’opérer un changement radical de la politique agricole en tenant compte du niveau de consommation en eau et des spécificités de chaque région.
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Pour rationaliser l’utilisation de l’eau potable en cette période critique, le gouvernement a déjà demandé aux municipalités de réduire le débit d’eau potable dans les ménages et d’interdire son utilisation pour l’arrosage des golfs et jardins des hôtels, le lavage des véhicules et le nettoyage des rues, rappelle Hespress. Mais ces mesures sont insuffisantes pour pallier la situation que vit le royaume, alerte l’association.
« La pastèque est composée à 80 % d’eau, ce qui signifie que pour 10 kg de pastèque exportés, c’est une quantité équivalente à 8 kg d’eau souterraine non renouvelable » qui est perdue, explique le mouvement. Et d’ajouter : « 1 kilo d’avocat consomme 1 000 litres d’eau ! Qu’en est-il des centaines de milliers de tonnes par an ? ».
Aller plus loin
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L’assèchement des sources d’eau et la baisse du niveau de la nappe phréatique poussent le gouverneur de la province de Tinghir à interdire la culture des pastèques sur son...
La sécheresse qui touche le Maroc ne produira pas un impact négatif sur ses exportations d’avocats. Le royaume est en passe d’établir un nouveau record.
Pour faire face à la pénurie d’eau, le gouverneur de la province de Zagora a pris des mesures urgentes, touchant certaines cultures, dont la pastèque.
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