L’efficacité des vaccins chinois est faible. C’est ce qui ressort de la conférence de presse que Gao Fu, directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies a animé samedi dernier dans la ville de Chengdu, dans le Sud-Ouest du pays. Cet expert a comparé les vaccins chinois à ceux fabriqués selon le procédé de l’ARN messager, comme celui de Pfizer-BioNTech, rapporte AP. Fort de ce constat, la Chine a décidé de mélanger les vaccins pour les renforcer. « La question de savoir si nous devrions utiliser différents vaccins issus de différentes lignes techniques pour le processus de vaccination est désormais officiellement à l’étude », a fait savoir le scientifique chinois.
Selon un autre responsable du Centre de contrôle et de prévention des maladies, Wang Huaqing, des développeurs chinois font un travail sur des vaccins à base d’ARN messager. « Les vaccins à ARN développés dans notre pays sont également entrés dans la phase d’essai clinique », a-t-il dit, sans toutefois fournir des précisions sur une éventuelle utilisation. Selon les experts, le mélange de vaccins, ou l’immunisation séquentielle, est susceptible de renforcer leur efficacité. En Grande-Bretagne, des chercheurs travaillent sur une éventuelle combinaison du vaccin Pfizer-BioNTech et du vaccin traditionnel d’AstraZeneca.
Une étude des chercheurs brésiliens montre par ailleurs que l’efficacité du vaccin chinois Sinovac dans la prévention des infections symptomatiques n’excède pas 50 %, ce qui est proche du seuil de 50 % à partir duquel les experts de la santé estiment qu’un vaccin est utile. Quant au vaccin Pfizer-BioNTech, il s’est avéré efficace à 97 %.