Marocains, n’oubliez pas de déclarer les coûts de l’autoconstruction

6 février 2021 - 08h40 - Economie - Ecrit par : J.K

Chaque année, toute personne construisant son logement personnel doit procéder à une déclaration du coût de construction avant fin février. Cette procédure concerne les chantiers ouverts à partir du 1ᵉʳ janvier 2019.

Les particuliers disposant d’un permis d’habiter du logement construit depuis le 1ᵉʳ janvier 2019 doivent déposer une déclaration du coût de construction chez les services des Impôts avant la fin du mois de février, fait savoir L’Économiste, soulignant que cette disposition introduite par la loi de finances 2019 doit être exécutée chaque année jusqu’à l’achèvement des travaux de construction. Il faudra, par la suite, payer une contribution sociale sur livraison à soi-même.

Les particuliers ayant également obtenu le permis de construire sans avoir entamé les travaux de construction doivent aussi fournir la déclaration avec la mention «  Néant  », s’ils n’ont pas engagé de dépense. « La déclaration doit être accompagnée d’un état détaillé sur la référence de la facture ou les états comptables lorsque la construction est réalisée dans le cadre d’un marché clé en main », suivie des éléments d’identification, l’identifiant fiscal, l’ICE de l’entreprise, la désignation des marchandises, des travaux et services, le montant de la TVA, les références du paiement et autres formalités.

Cette disposition, qui ne concerne pas les chantiers ouverts avant le 1ᵉʳ janvier 2019 ainsi que les propriétés dont la superficie est inférieure à 300 m², a été mise en place suite à « la difficulté pour l’administration fiscale de recouvrer la TVA sur les matériaux utilisés dans l’auto-construction ». C’est dans ce sens qu’intervient cette mesure qui consiste à payer une petite contribution sociale suivant la superficie couverte, à partir de 300 m².

Des sanctions sont prévues en cas de non – respect de cette décision. Entre autres, « en cas de dépôt de la déclaration avec un retard inférieur à 30 jours après le dernier délai fixé à fin février, le contribuable s’expose à une amende de 500 DH ». Au-delà des 30 jours, le taux de majoration est de 15%, de 2% en cas de défaut de déclaration ou de minoration du montant global de la construction, de 10% en cas de versement tardif et de 5% si le paiement est réalisé avant 30 jours.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Impôts - Direction générale des impôts (DGI)

Aller plus loin

Amnistie fiscale : les contribuables invités à se régulariser dans les meilleurs délais

Les contribuables retardataires concernés par l’amnistie fiscale ont encore un peu plus de trois semaines pour régulariser leur situation.

Maroc : des nouveaux allègements dans l’immobilier

La commission des Finances de la première Chambre vient d’adopter deux nouvelles mesures dans le cadre des droits d’enregistrement. Ainsi, les incitations pour l’immobilier...

Fiscalité locale : voici les cadeaux aux contribuables

La nouvelle loi sur la fiscalité locale est en vigueur au royaume depuis le 1ᵉʳ janvier 2021. Elle contient de nombreuses modifications, profitables aux contribuables.

Berrechid : ouverture d’une enquête sur les constructions anarchiques

Le gouverneur de la province de Berrechid a diligenté une enquête sur les constructions anarchiques qui sont l’œuvre de certains élus locaux. Véritable danger pour les...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : quand le rêve de propriété devient inaccessible

Malgré le programme d’aide au logement initié par le gouvernement, de nombreux Marocains éprouvent encore de sérieuses difficultés à acquérir des logements adaptés. Une situation qui soulève des inquiétudes.

Des influenceurs marocains impliqués dans des achats immobiliers illégaux à l’étranger

L’Office des changes a découvert que des influenceurs et créateurs de contenu sur Internet ont des propriétés non déclarées à l’étranger et violent les textes régissant le change.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

TVA : la fraude qui coûte très cher au Maroc

La fraude à la TVA coûte chaque année entre 1 et 1,2 milliard de dirhams à l’État, a révélé Younes Idrissi Kaitouni, le directeur général des Impôts (DGI), lors de la présentation de son plan stratégique pour la période 2024-2028.

Maroc : la vente des terres collectives a rapporté gros à l’État

La vente des terres collectives a généré 509 millions de dirhams de recettes au cours des neuf premiers mois de l’année 2023, soit une hausse significative par rapport à la même période de l’année précédente où elles étaient de 404 millions de dirhams,...

Maroc : les revenus d’Airbnb traqués

L’Office des changes vient de lancer une vaste opération d’audit visant les transferts financiers internationaux entre propriétaires et bénéficiaires des locations de biens immobiliers via Airbnb.

Immobilier : le Maroc traque les fraudeurs

Le Maroc serre la vis face aux fraudeurs dans l’immobilier. Face aux importants préjudices causés à l’économie nationale par les paiements au noir, le gouvernement a décidé de passer à l’action, prévient Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et...

Maroc : fin des frais pour le paiement des factures sur internet

Les opérateurs économiques qui continuaient à prélever les frais de service à leurs clients lors des règlements des factures par voie électronique, ont mis fin à cette pratique, a annoncé mardi le Conseil de la concurrence.

Jeux de hasard : un débat houleux au Maroc

Des députés ont exprimé leur inquiétude quant à l’imposition d’une taxe sur les jeux de hasard, craignant que cette mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025 ne conduise à une légalisation de la pratique de ces jeux chez les mineurs, ainsi...

Impôt sur le revenu au Maroc : des vraies baisses en 2025 ?

Le projet de loi de finances (PLF) 2025 prévoit de réviser à la baisse le barème de l’impôt sur le revenu (IR). Une mesure qui ne devrait pas avoir d’impact significatif sur les salaires, à en croire les économistes.