L’imam, poursuivi pour apologie du terrorisme, avait dans une première vidéo publiée le 9 septembre, fait mention des caricatures de Charlie Hebdo et déclaré que " les fidèles musulmans sont prêts à se sacrifier pour le prophète ". Dans une seconde, il appelle à " attaquer les non-croyants musulmans, les non-croyants" et à " les envoyer aux enfers", rapporte le Parisien.
Le vendredi 25 septembre, en souvenir du jour de l’attaque au couteau devant les anciens locaux du journal satirique, il avait félicité le geste de l’auteur en affirmant : " Ce brave est connu au Pakistan et sur tous les réseaux sociaux. Il est connu partout en Europe. Ce statut, c’est grâce au prophète". Ces trois vidéos lui ont valu une arrestation.
Lors de son audience, l’imam exprime son regret : " J’ai commis une erreur, c’était pour faire le buzz", a-t-il confessé, avant de présenter ses excuses. « Le terrorisme se commet aussi par la parole » lui a en substance rappelé le procureur de la République. L’imam Luqman Heider, est placé en détention provisoire, en attendant son procès prévu pour le 12 novembre. Déjà en situation irrégulière, il risque jusqu’à cinq ans de prison.
Après son arrestation, les responsables de la mosquée de Quba où officiait le trentenaire ne sont pas restés sans réaction : " Depuis le jour où on a découvert les vidéos, il ne fait plus partie de la mosquée ", a déclaré l’un des principaux administrateurs de la mosquée.