
Moody’s révise les perspectives du système bancaire au Maroc
Dans ce contexte marqué par la crise sanitaire et la chute drastique des cours de pétrole, Moody’s entend réviser de stables à négatives les perspectives du système bancaire au...
Face à l’augmentation des dations en paiement, les banques marocaines ont réduit leur exposition à la promotion immobilière ces dernières années, surtout vis-à-vis des entrepreneurs individuels. L’encours des prêts à cette catégorie de la clientèle est passé de 20 milliards de DH en 2014 à 6 milliards de DH à fin 2019.
Le portefeuille détenu par l’ensemble du secteur est évalué à 18 milliards de DH, écrit le journal l’Économiste. Ce sont des montants importants qui peuvent fragiliser les banques, d’où l’intervention de la Banque centrale. La conjoncture dans le secteur immobilier et les plans de restructuration de certains grands opérateurs ont amené les banques à accepter des biens immobiliers en remboursement des crédits.
Les échanges ont pris plusieurs années entre les banques et Bank Al-Maghrib qui a finalisé les nouvelles règles. Celles-ci devraient entrer en vigueur dans les prochains mois, selon le nouveau calendrier publié par la Banque centrale.
Le dispositif prévoit la mise en place de règles comptables dédiées, l’édiction d’une directive fixant les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de gestion desdites opérations. Il introduit aussi un traitement prudentiel spécifique des expositions sur les actifs acquis par voie de dation.
« C’est très délicat. Il faut voir si l’impact sera lissé dans le contexte de Covid-19 et d’un marché immobilier peu liquide », indique le directeur d’une banque. L’idée est de trouver une solution transitoire qui n’ait pas un impact brutal sur les banques.
Aller plus loin
Dans ce contexte marqué par la crise sanitaire et la chute drastique des cours de pétrole, Moody’s entend réviser de stables à négatives les perspectives du système bancaire au...
La crise sanitaire liée au coronavirus a produit un impact négatif sur le secteur bancaire marocain. En témoignent les baisses de performances au niveau de plusieurs segments.
La menace des impayés pèse sur les finances publiques. Ainsi, le PIB risque une baisse de 6,2%.
Au Maroc, le financement participatif tourne autour de 11,84 milliards de dirhams (+50,7%) à fin septembre dont 10,09 milliards de dirhams pour le secteur de l’immobilier....
Ces articles devraient vous intéresser :