L’industrie automobile à l’ère du Low Cost Country

2 mai 2005 - 09h34 - Economie - Ecrit par :

Les rencontres automobiles maroco-européennes organisées par l’AMICA constituent une première étape inscrite dans la stratégie globale visant à promouvoir le secteur de l’industrie marocaine de l’automobile et à élargir ses horizons de développement.

Organisées sous l’égide du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’économie, et en partenariat avec la BNSTP et l’ANPME/PAE avec le soutien du PAAP, ces rencontres visent à mettre en relation les donneurs d’ordre et équipementiers européens avec les industriels et sous-traitants nationaux afin d’aboutir au développement de nouvelles relations d’affaires et de partenariat.

Ces rencontres interviennent à un moment où l’industrie de l’automobile en Europe entame une nouvelle phase caractérisée par la recherche intense de nouveaux fournisseurs, menée actuellement par les constructeurs et équipementiers européens. Ces recherches sont dictées par la logique actuelle du marché qui privilégie les aspects liés à la maîtrise des coûts de production ou encore à la flexibilité de la production dans le cadre des moyennes et petites séries de production.

Il s’agit de l’approche dite LCC (Low Cost Country) qui privilégie la délocalisation de la production dans des pays dits émergents.
Dans ce nouveau contexte, la bataille est ouverte pour se positionner vis-à-vis de ces donneurs d’ordre et équipementiers européens et le Maroc aspire à profiter de cette opportunité afin de développer de nouvelles alliances stratégiques dans le secteur de l’industrie automobile européenne.

Pour ce faire, tous les moyens ont été mis en œuvre pour un maximum d’efficacité. De nombreuses opérations ont été menées de concert entre les différents partenaires réunis autour de ce projet pour aboutir à des résultats concrets et quantifiables. Il s’agit notamment d’actions précises menées aussi bien en Europe qu’au Maroc avec l’aide précieuse des experts mis à contribution et qui agissent dans le cadre du Programme d’appui aux entreprises (PAE).

Ainsi, une grande opération de communication a été entamée au niveau européen afin de sensibiliser les grands donneurs d’ordre et les équipementiers du domaine, à l’importance de ces journées. Cette campagne de communication et de sensibilisation s’est appuyée sur différents organismes internationaux et régionaux et a permis de toucher près de mille (1 000) entreprises installées en France, en Italie, en Espagne, au Portugal et en Belgique. Certaines entreprises ainsi contactées ont déjà manifesté leur intérêt pour ces journées au regard du potentiel offert par le Maroc dans le domaine.

D’un autre côté, les industriels nationaux ont aussi montré un grand intérêt pour ces journées en s’inscrivant massivement sur les listes dressées à cet effet et en ouvrant leurs portes aux experts délégués par l’ANPME dans le cadre du PAE. A peine quelques jours après le lancement de l’opération au Maroc, on dénombre déjà une cinquantaine d’entreprises de différentes tailles inscrites sur lesdites listes et qui envisagent sérieusement de se développer dans le marché de la sous-traitance automobile.

Tous ces paramètres permettent d’envisager la réussite de ces journées de partenariat qui ne constituent en fait qu’une première étape visant mettre en place les meilleures conditions à même de favoriser une large ouverture de l’industrie automobile nationale sur l’Europe.

Le Matin

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Rencontre - Automobile

Ces articles devraient vous intéresser :

Textile et automobile : le Maroc, l’usine à bas prix de l’Europe

En raison de sa stabilité politique, sa main d’œuvre bon marché et des incitations fiscales, le Maroc attire davantage les investisseurs européens et notamment espagnols dans les domaines de l’automobile et du textile, des secteurs en plein essor dans...

Les fonctionnaires marocains abusent-ils de leurs avantages ?

L’association marocaine pour la protection des biens publics invite le ministère de l’Intérieur à mettre fin à l’utilisation à des fins personnelles des véhicules de l’État par les élus et fonctionnaires publics.

Du nouveau pour la NamX, la voiture à hydrogène créé par un Marocain

Le constructeur franco-marocain NamX dirigé par le Marocain Faouzi Annajah, en collaboration avec le carrossier italien Pininfarina, a dévoilé la technologie qu’il utilisera pour son NamX Huv, un nouveau véhicule à hydrogène révolutionnaire.

Saint-Gobain : l’Espagne délaissée au profit du Maroc

Saint-Gobain a annoncé le lancement de négociations en vue de la cessation d’activité de son usine de pare-brise à Avilés (Espagne), ce qui pourrait entraîner la suppression de 280 emplois et un départ vers le Maroc.

Maroc : les voitures de plus en plus chères !

Les Marocains paieront plus cher les voitures neuves en raison de l’obligation de respecter les normes « Euro 6 » pour l’homologation et l’immatriculation. Les professionnels du secteur appellent Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la...

Les voitures de luxe séduisent de plus en plus les Marocains

Les voitures de luxe cartonnent comme jamais au Maroc. En témoignent les résultats des ventes d’automobiles aux six premiers mois de cette année.

Fraude douanière au Maroc : des entreprises automobiles dans le viseur

De grandes entreprises bien connues sont soupçonnées d’être impliquées dans des cas de fraude et d’évasion douanière lors des importations de pièces détachées pour voitures et véhicules de diverses marques.

Maroc : la "hausse des prix" des voitures reportée

L’appel des professionnels de l’automobile pour un report de la décision conjointe de Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique et de Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable sur l’obligation...

Les Marocains plébiscitent encore Dacia

Le Maroc a vendu 12 084 voitures neuves à fin janvier 2024, ce qui représente une hausse de 6,63 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données actualisées de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

C’est la fin des auto-écoles sauvages au Maroc

Le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a annoncé une série de réformes concernant les auto-écoles, tant au niveau des conditions d’octroi, de suspension et de retrait des licences que de la formation des instructeurs.