Sahara : l’obsession d’Abdelmadjid Tebboune

Abdelmadjid Tebboune fait-il de la cause sahraouie une obsession ? Dans un discours prononcé lors de sa visite au siège du ministère de la Défense nationale, le président algérien a affirmé l’engagement ferme et inconditionnel de son pays envers ce qu’il décrit comme le « droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Affirmant que l’Algérie est menacée, il a assuré que « la souveraineté nationale est préservée par un appui sur une armée forte et respectée et une économie avancée ».

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Ce discours intervient après l’accueil par Abdelmadjid Tebboune du leader du Polisario Brahim Ghali au palais d’El Mouradia et la session à huis clos du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Étaient présents à la rencontre, le chef d’état-major de la défense de l’armée algérienne, Saïd Chanegriha et le « chef d’état-major de l’armée de libération populaire sahraoui ». Au menu : des discussions axées sur le renforcement des relations et la coordination des efforts. À l’occasion, l’Algérie a exprimé son soutien aux revendications du Polisario dans le conflit du Sahara.

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La question du Sahara reste l’un des points de friction entre Rabat et Alger qui a rompu de façon unilatérale ses relations diplomatiques avec son voisin en 2021. La reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur les provinces du sud en échange de la normalisation des relations maroco-israéliennes, et le changement de position de l’Espagne et l’Allemagne ont contribué à exacerber les tensions. Aujourd’hui, Alger tente de convaincre les pays qui ont exprimé leur soutien au plan d’autonomie du Sahara sous la souveraineté marocaine, et ont ouvert des consulats dans des villes du sud comme Dakhla et Laâyoune à tourner le dos au Maroc.