Sarah El Haïry fait son coming out
La franco-marocaine Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel auprès du ministre des Armées et de celui de l’Éducation nationale,...
Sarah El Haïry : « J’ai fait le choix d’aimer la France... »
La franco-marocaine Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel auprès du ministre des Armées et de celui de l’Éducation nationale, se dit fière d’être Française et assure ne pas être en opposition avec sa culture marocaine.
Sarah El Haïry est née en France de parents originaires du Maroc. « Mes parents se sont rencontrés au Maroc où ils sont effectivement nés. Ils sont arrivés en France après leur majorité, se sont installés à Paris, une ville qui incarnait à leurs yeux une possible élévation sociale. Je suis née pour ma part dans le Loir-et-Cher. Mon père et ma mère n’ont pas eu peur de quitter la capitale pour s’installer à Romorantin-Lanthenay et travailler à l’hôpital. Ce choix de la mobilité m’a marquée, ainsi que leur foi en la méritocratie », raconte-t-elle dans une interview accordée au DDV.
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Après la séparation des parents, sa mère a emmené Sarah et son frère à Rabat, où résidaient ses parents. La petite Sarah y découvre la culture marocaine. « J’ai grandi avec la richesse de deux cultures entremêlées et j’ai fait le choix d’aimer la France, sans pour autant m’opposer à mon autre culture. Je suis apaisée et ne fantasme en rien un pays inconnu ou idéalisé. Notre modèle français permet aux identités de se conjuguer, sans s’opposer ou s’annuler. Pas plus que l’on ne déboulonne Colbert, on ne déboulonne l’identité de ses parents : c’est une partie intégrante de soi. »
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Selon la Franco-marocaine, faire grandir les enfants dans une sorte de culpabilité ou de sentiment de non-allégeance, revient à créer non pas « une envie de France mais une injonction de choix. » « Mon choix à moi a été d’aimer la France et de défendre cet idéal d’être français, qui repose sur un socle de valeurs et de principes. » Elle a par ailleurs exhorté la jeunesse à faire preuve de patriotisme. « Être patriote, c’est aimer la France, la défendre, être fier, sans être en opposition avec la culture de ses aïeux, lorsque celle-ci est plus lointaine. Renan parlait au sujet de la nation d’un ‘plébiscite de tous les jours’. C’est pourquoi il faut rappeler à quel point sont essentielles la compréhension de notre histoire et ces étapes du parcours de citoyenneté. »
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Sarah cite la démocratie scolaire, les conseils municipaux jeunes, les conseillers, les délégués de classe, les éco-délégués et, demain, le service national universel et le service civique.
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