L’entreprise britannique Xlinks, spécialisée dans les énergies renouvelables, est l’initiatrice de ce projet énergétique entre le Maroc et le Royaume-Uni. Le projet prévoit la construction de quatre câbles haute tension de 1,8 GW qui seront installés sur environ 3 800 kilomètres sous l’eau et permettront de fournir 8 % de l’énergie nécessaire au Royaume-Uni.
Avec ce projet, les deux pays connecteront leurs réseaux en vue de renforcer leur potentiel d’alimentation en électricité verte et organiser la transition énergétique. La centrale solaire et éolienne qui devrait être opérationnelle d’ici 2030, sera implantée sur environ 1 500 kilomètres carrés et devrait produire 7 GW de solaire et 3,5 GW d’éolienne. Elle sera connectée exclusivement au Royaume-Uni, mais des batteries de 20 GWh / 5 GW sseront installées au Maroc pour stocker l’énergie. Selon les estimations de Xlinks, ce projet alimentera 7 millions de foyers britanniques d’ici 2030.
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Pour le Maroc, la construction de ces câbles électriques sous-marins reste une priorité, l’objectif étant de « rendre plus accessibles les sources renouvelable et durable d’énergie à un large pan d’individus, réduisant ainsi les coûts de l’électricité et assurant un système plus fiable ». La société Xlinks a choisi le Maroc pour accueillir ce projet parce qu’il y a plus de soleil qu’en Espagne et deux fois plus qu’au Royaume-Uni. Selon la société britannique, le sud marocain a la troisième irradiation horizontale mondiale (IGH) la plus élevée d’Afrique du Nord.
En tout, la réalisation de ce projet coûtera environ 20 milliards d’euros à Xlinks. Selon les projections, le premier câble devrait être achevé d’ici 2027 et les trois autres, deux ans plus tard. Le câble sous-marin longe les côtes marocaines jusqu’au nord, au large des côtes de Huelva et du Portugal, puis borde tout le Portugal jusqu’à la Galice, avant de se connecter au Royaume-Uni.