La presse marocaine se félicitait vendredi de la visite au Maroc du président du gouvernement espagnol, Jose Luis Zapatero, prévue samedi, espérant voir s’achever une longue période de tensions entre Rabat et Madrid."Bienvenue M. Zapatero", titre le quotidien Aujourd’hui le Maroc qui évoque "les souffrances gratuites que nous a infligées son prédecesseur", Jose Maria Aznar.
Le journal salue en M. Zapatero "un interlocuteur crédible et patriote qui va contribuer à remettre les relations bilatérales entre les deux pays sur les rails de la coopération, du bon voisinage et de l’amitié".Evoquant les contentieux maroco-espagnols, notamment celui des enclaves espagnoles Sebta et Melilla dans le nord marocain et la position de l’Espagne sur le conflit du Sahara, le journal estime que leur solution "ne se trouve que dans le dialogue constructif"."On remet les compteurs à zéro", titre de son côté L’Economiste.
"Ce qui nous sépare de l’Espagne pèse peu en face de ce qui nous rapproche", estime ce journal proche des milieux d’affaires marocains.Le Maroc a tout intérêt à "nouer les relations les plus solides" avec l’Espagne. "Parce que c’est la seule issue économique, sociale et politque pour nous", estime L’Economiste."Qu’on le veuille ou non, le Maroc regarde (...) vers l’Europe, l’une des grandes portes de cette Europe, c’est l’Espagne", ajoute le journal qui assure que les tensions maroco-espagnoles ont donné naissance à "un petit lobby anti-espagnol". "Ce lobby ne profite en rien aux intérêts marocains et il serait maladroit de le laisser se développer", prévient le quotidien économique.
M. Zapatero se rendra, lors de sa visite au Maroc à la Casa de Espana, l’une des cibles des attentats du 16 mai 2003 qui avaient fait 45 morts dont 12 kamikazes, croit savoir le quotidien Assahra."L’approche du premier anniversaire de ce drame donera à la visite de M. Zapatero la dimension humaine et passionnelle qui a marqué les relations hispano-marocaines durant plusieurs siècles", estime le journal.
AFP