
Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.
Selon la police, le Maroc a fourni 85% des 50 tonnes de résine de cannabis saisies en France en 2002. Le pays en produirait 3 000 tonnes par an, soit les trois cinquièmes de la production mondiale. Pour concurrencer l’herbe de grande qualité cultivée sous serre au Danemark et aux Pays-Bas, cette résine marocaine atteint désormais un taux record de substance active : jusqu’à 20% de tétrahydrocannabinol (THC).
Les nouveaux trafiquants ne descendent jamais à vide pour aller chercher leur cargaison. La drogue peut être échangée contre de l’or, comme en atteste la saisie récente d’un stock de métal précieux d’une valeur de 1 million d’euros. Cette année, dans le Rhône, lors d’une perquisition chez des professionnels du « go fast » passés au « stade industriel », les enquêteurs ont mis la main sur 757 000 euros en cash. A côté se trouvait l’indispensable machine à compter les billets.
La comptabilité secrète des dealers a également été récupérée. Le SRPJ de Lyon a ainsi découvert que le chiffre d’affaires du réseau entre mars et juillet 2003 atteignait 9,7 millions d’euros. Pour une seule équipe ! Sur cette somme, 8,5 millions d’euros seraient repartis au Maroc pour payer les fournisseurs et réinvestir dans le trafic. « Même si les relations diplomatiques entre Paris et Rabat sont excellentes, concède un policier, il faut bien reconnaître que l’hypothèse qu’une bonne part de cet argent soit aussi allé rétribuer les services de quelques officiels marocains nous paraît plus que plausible... »
http://www.lefigaro.fr
Ces articles devraient vous intéresser :