Le Maroc veut saisir l’occasion de l’organisation de la coupe du monde 2030 pour moderniser le secteur des transports dans son ensemble, notamment les autoroutes.
"Louange à Dieu, Paix et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
C’est pour Nous un motif de joie et de fierté que de Nous adresser aux participants aux réunions annuelles mixtes des institutions financières arabes pour l’année 2012. Nous avons tenu à ce que ces assises se tiennent sous Notre Haut Patronage, en reconnaissance du soutien qu’elles apportent au développement économique et social du monde arabe et au renforcement de l’Action arabe commune.
Il Nous est donc agréable de souhaiter la bienvenue aux honorables hôtes du Maroc, Leurs Excellences les Chefs et les membres des délégations participant à cet important forum qui se réunit dans la ville ocre de Marrakech et dont le Maroc a l’honneur d’abriter les travaux pour la quatrième fois.
Les institutions financières arabes constituent, pensons-Nous, un levier fondamental pour développer la coopération et la complémentarité entre les pays arabes frères, et pour réaliser l’intégration économique que nous appelons de nos vœux en cette ère de rassemblements régionaux et internationaux. En effet, ce sont ces regroupements qui permettront à nos pays réunis de relever les défis du développement et de faire face aux retombées de la crise financière et économique mondiale. Excellences, Mesdames et Messieurs,
Il ne vous échappe pas que vos réunions se tiennent aujourd’hui dans un contexte régional et international exceptionnel, marqué par une succession de développements issus eux-mêmes des profondes mutations qui s’opèrent dans la région arabe en interaction avec les aspirations et les attentes de ses peuples et de ses citoyens. Nous avons également à l’esprit les effets pervers de la crise mondiale sur la situation économique, sociale et financière dans le monde arabe.
Cet important forum se tient à un moment où l’on assiste à l’émergence d’un ordre économique mondial multi-polaire, qui se caractérise par une concurrence acharnée, conjuguée avec l’influence croissante des économies émergentes et du secteur privé.
Cette nouvelle réalité nous fait un devoir d’adopter une nouvelle gouvernance et de rehausser la compétitivité de nos économies, de sorte qu’elles puissent jouer un rôle efficient dans le cadre de la nouvelle division internationale du travail, et des nouveaux métiers mondiaux. Il faut donc mettre au point des systèmes d’innovation et de recherche scientifique, et des technologies modernes, tout en veillant à l’adéquation entre la formation et l’emploi.
Il importe également d’adopter des approches volontaristes et de mettre en œuvre une nouvelle génération de réformes économiques, afin de trouver des solutions innovantes, réalistes et aptes à répondre positivement aux impératifs de la mondialisation. Ces solutions doivent permettre de faire face aux fluctuations de la conjoncture internationale et de prendre en charge les grands problèmes qui se posent, notamment ceux de la pauvreté, de la précarité, de la sécurité alimentaire, de la rareté de l’eau, et des changements climatiques, ainsi que les défis posés par la libéralisation du commerce et le dérèglement des marchés financiers internationaux.
Voilà pourquoi il appartient aux instances et institutions financières arabes d’adopter un nouveau concept de développement ayant vocation à intégrer toutes les catégories sociales, notamment les franges de la société qui sont aux prises avec la marginalisation et l’exclusion. Il faudra également, en vertu de ce concept, veiller à la meilleure distribution possible des fruits du développement, en assurant l’emploi, surtout au profit des jeunes, ainsi que le logement et les prestations de santé et d’éducation pour tous, de sorte à garantir au citoyen arabe les moyens et les conditions d’une vie décente.
Nous saisissons cette occasion pour souligner la centralité du rôle qui incombe à vos institutions afin de donner leur expression concrète aux liens de fraternité arabe qui unissent nos peuples. Grâce au financement qu’ils assurent aux projets de développement arabes conjoints, qui impactent positivement le citoyen arabe, en mettant à sa disposition les moyens de mener une vie digne, vos institutions confèrent une signification tangible à l’Action arabe commune, et renforcent celle-ci en l’adossant à un pilier moderne, celui de l’économie et du développement.
Il appartient donc à ces institutions d’intensifier leur activité et de mobiliser tous leurs moyens et leurs potentialités pour accompagner les efforts des États arabes en matière de financement des programmes socio-économiques. Pour ce faire, il faut mettre en place des mécanismes nouveaux, à la mesure des défis qui se posent à nos pays. Il s’agit, en effet, de réaliser la sécurité alimentaire et l’efficacité énergétique, d’assurer l’accès à l’eau potable et de se prémunir contre les aléas des changements climatiques. Ces actions doivent toutes s’inscrire dans la dynamique d’un développement humain durable et équilibré.
A cet égard, Nous tenons à souligner à quel point il importe que les institutions financières arabes encouragent la mise en place de projets arabes à portée inclusive régionale, afin de contribuer efficacement au chantier devant assurer la complémentarité recherchée entre les différentes composantes du monde arabe. L’accent doit être mis sur les projets de développement arabes conjoints, en particulier les projets d’infrastructures intégrantes, comme la connexion électrique, la liaison terrestre, ferroviaire et maritime, les réseaux numériques et les projets agricoles permettant d’assurer la sécurité alimentaire, de gérer les ressources hydriques et naturelles et de réaliser le développement durable.
Au cœur de cette dynamique, le besoin se fait de plus en plus pressant d’améliorer le climat des affaires et d’encourager le secteur privé en tant que principal moteur de croissance et de développement et pourvoyeur de richesses, notamment les petites et moyennes entreprises qui jouent un rôle central dans la création d’emplois.
Nous prenons acte et Nous nous réjouissons des importants efforts que les institutions financières arabes n’ont cessé de déployer en matière d’appui aux investissements et aux flux financiers interarabes. Nous avons bon espoir de voir se poursuivre ces efforts par l’accroissement des opportunités d’investissement participatif arabe.
A cet égard, Nous nous félicitons des relations de partenariat exemplaires qui unissent le Maroc et les institutions financières arabes, et appelons de nos vœux une coopération fructueuse accrue en vue de développer ces relations. Ceci tient, notamment, au climat plus propice à l’investissement qu’offre le Maroc, ainsi qu’aux réformes structurelles et aux ambitieux plans stratégiques de développement qu’il a engagés.
Nous avons la ferme conviction que le progrès de nos pays respectifs et le développement de nos peuples frères ne peuvent se réaliser en dehors de notre environnement régional. Aussi, insistons-Nous tout particulièrement sur la nécessité d’appuyer les efforts de développement des pays africains et de l’inscrire parmi les priorités de l’Action arabe commune, que Nous espérons voir s’affirmer comme un modèle pionnier en matière de coopération Sud-Sud. Excellences, Mesdames, Messieurs,
La réunion que vous tenez aujourd’hui pour examiner le bilan de l’activité d’investissement de vos institutions, est un moment propice pour réfléchir sur les efforts consentis et en faire l’évaluation en vue de consolider le processus d’intégration arabe et d’en explorer les perspectives d’avenir, tout en gardant à l’esprit l’ampleur et la nature des défis économiques, sociaux et en matière de développement auxquels est confrontée la région arabe.
A cet égard, Nous saluons votre détermination à redoubler d’efforts et à mobiliser davantage de ressources et de potentialités afin de gagner les paris du développement économique et social, et d’atteindre une croissance forte et durable, avec le concours de chacun et profitable à tous, une croissance qui permette de préserver les équilibres économiques et financiers, eux-mêmes indissociables de la sauvegarde de la stabilité et de la cohésion sociale.
Nous sommes persuadé que vos réunions seront fructueuses, et que leurs résultats contribueront à renforcer le rôle et l’efficacité de vos institutions, leur permettant ainsi de relever les défis du développement pour notre région arabe, et d’augmenter les chances d’intégration et de complémentarité entre ses pays respectifs, et ce, dans l’intérêt bien compris de leurs peuples frères.
Je vous souhaite à nouveau la bienvenue dans votre deuxième pays, le Maroc, et prie le Très-Haut de guider vos pas et de couronner vos travaux de succès.
Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh."
17 avril 2012
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