Quelque 1,2 million de Marocains résidant à l’étranger (MRE) et de 280 000 véhicules sont entrés au Maroc dans le cadre de l’opération de l’opération Marhaba 2023, selon le ministère du Transport et de la logistique.
Le trafic au port de Tanger est à nouveau bloqué. Les files de camions s’allongent au fil des heures, depuis le week-end dernier. Selon des opérateurs, plus de 350 véhicules seraient en attente pour traverser le détroit vers l’Espagne. A l’origine, la mise en rade de trois ferries. En effet, ces derniers font actuellement l’objet de visites techniques.
La tension monte chez les camionneurs. Ils n’ont pas arrêté de klaxonner, perturbant la tranquillité des riverains. Pour décongestionner la circulation, les autorités portuaires font passer en priorité les véhicules de marchandises périssables. Les autres, notamment les textiliens et les industriels, n’ont pas d’autre choix que de prendre leur mal en patience. « Cette situation nous fait perdre de l’argent. Et on ne sait pas quand le trafic va reprendre son cours normal », clame un exportateur local.
D’habitude, huit bateaux assurent la traversée vers Algésiras en temps normal. Il n’en reste plus que cinq et le manque se fait cruellement sentir. Leurs compagnies maritimes ont décidé de procéder aux opérations de maintenance pour qu’ils soient prêts pour la prochaine « opération transit » qui marque le retour des Marocains résidents à l’étranger. L’opération qui se déroule entre juin et septembre est très attendue par les sociétés maritimes. Pour l’occasion, celles-ci procèdent à la remise à niveau de leurs équipements de sécurité et donnent un coup de lifting aux coques et cabines. Jusqu’à cette année, l’opération ne causait aucune perturbation au trafic des marchandises. Seulement, le Rif qui a été victime d’un incendie le 20 avril, à Algésiras, a été contraint d’arrêter ses rotations. Ses réparations devraient durer plus longtemps que prévu.
Ce qui semble une opération d’entretien banale n’est pas sans affecter le transit des marchandises. Divers opérateurs ont exprimé leur mécontentement, les exportations se retrouvant gravement compromises. Les expéditions ont atteint leur plus haut niveau et le moindre dérèglement se fait gravement sentir. Les transporteurs, de leur côté, se retrouvent en porte- à-faux. Certains ont même brandi la menace d’une grève pour faire bouger les autorités compétentes.
Source : L’Economiste - Ali Abjiou
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