Il a fallu une enquête de deux ans menée par l’antenne PJ de Nantes avec le soutien du Groupe Interministériel de Recherches, le GIR de Nantes pour que ce vaste réseau de trafic « multiproduits » héroïne, cannabis, cocaïne soit démantelé. En tout, dix trentenaires ayant des antécédents dans le trafic de drogue ont été interpellés, le 1ᵉʳ décembre dernier, rapporte France info. Huit ont été présentés à la justice, cinq écroués et trois sous contrôle judiciaire.
Cette opération s’est soldée par la saisie de 2,5 kg d’héroïne à 50 euros le gramme, d’une somme totale de 125 000 euros, de quatre armes de poing de type pistolets automatique 9 mm et de 130 000 euros en espèce ou sur des comptes bancaires. Les personnes interpellées sont désormais poursuivies pour association de malfaiteurs, trafic et importation de stupéfiants.
« Les premières investigations, raconte Marc Perrot, le patron de l’antenne PJ de Nantes, ont mis au jour une structure très organisée. Ils avaient mis en place une espèce d’ingénierie criminelle qui permettait d’aller récupérer le produit jusque dans les zones de production, et non pas avec des intermédiaires. Des membres de cette équipe étaient capables de se projeter loin de leur base pour ensuite mettre en place la filière jusqu’au réseau de distribution pour un approvisionnement de semi-grossistes. »
Les membres de ce réseau s’approvisionnaient aux Pays-Bas, en Belgique et au Maroc. À Nantes, ils fournissaient le marché local mais aussi la Vendée via quatre personnes à La Roche-sur-Yon. « Ce sont des professionnels du crime, rompus aux techniques policières, souligne le commissaire divisionnaire Perrot, c’était donc un travail très compliqué. On a dû déployer beaucoup de moyens techniques et humains. » « On a coupé une source d’approvisionnement importante » se félicite-t-il.