Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.
Le ministre marocain des Affaires étrangères Mohammed Benaïssa a affirmé jeudi à Rabat que l’Espagne tentait de revenir sur "ce qui a été tranché" concernant les eaux territoriales et l’espace aérien du Maroc en Méditerranée.
Dans un communiqué qu’il a lu devant la Chambre des conseillers (l’équivalent du sénat), le ministre a notamment déclaré : "nous avons constaté ces derniers temps que l’Espagne tente de revenir sur ce qui a été tranché au sujet d’une question cruciale qu’est la souveraineté incontestée du Maroc sur ses eaux territoriales et son espace aérien en Mediterranée".
Aucune précision n’a été donnée sur les déclarations ou attitudes des autorités espagnoles qui ont pu justifier l’inquiétude de Rabat. "Le Maroc exprime son inquiétude de cette nouvelle attitude de l’Espagne qui veut semer le doute autour d’une question tranchée conformément aux législations en la matière et dans le cadre du respect du droit international", a ajouté le chef de la diplomatie marocaine.
Dans une autre déclaration de M. Benaïssa également rendue publique jeudi par l’Agence de presse marocaine MAP, le ministre a exprimé le "vif étonnement" du Maroc devant "la comparaison choquante, surprenante et inadmissible faite par la ministre espagnole des Affaires étrangères entre le dernier raid meurtrier israélien contre les populations civiles de Gaza et l’envoi d’une dizaine d’éléments de sécurité marocains sur l’îlot marocain inhabité de Toura (Leila)". La déclaration de Mme Palacio, ajoute ce texte, a été "rapportée par plusieurs sources médiatiques".
"Nous laissons à la communauté internationale et en particulier aux opinions publiques arabes et musulmanes le soin d’apprécier à sa juste valeur une telle comparaison et surtout, ses soubassements", conclut cette deuxième déclaration officielle publiée par l’agence MAP.
Le chef de la diplomatie marocaine a auparavant critiqué le même jour l’attitude de Madrid concernant les présides espagnols de Sebta et Melilla dans le nord marocain ainsi que son attitude concernant le Sahara.
M. Benaïssa et son homologue espagnole Mme Palacio avaient confirmé lundi à Rabat un accord conclu à Washington sur l’îlot Leïla/Perejil. Ils s’étaient mis d’accord pour maintenir le rocher contesté dans la situation antérieure à juillet 2002, c’est-à-dire avant le déploiement de soldats marocains le 11 juillet suivi, six jours plus tard, d’une opération militaire espagnole qui les a délogés.
Source : JAF
Ces articles devraient vous intéresser :