Le projet macabre du jeune terroriste arrêté à Nador

La police marocaine a annoncé, cette semaine, l’arrestation, dans le nord du pays, d’un jeune âgé d’une vingtaine d’années, pour appartenance à un groupe terroriste. Le communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a été avare de détails, mais la presse espagnole, citant des sources policières, énumère ce qu’on lui reproche exactement.

Agé de 19 ans, le jeune administrait, apparemment, au moins 70 groupes sur les réseaux sociaux et dans des messageries électroniques, puis avait pour intention de mener des attaques terroristes en Espagne. "Dans ses publications, il a montré une affinité totale avec les postulats de l’État islamique, ainsi qu’une fixation permanente en vue de mener des attaques terroristes sur le territoire espagnol, affirmant que c’est un pays d’infidèles", écrit le Ministère de l’Intérieur espagnol, dans un communiqué.

Sur ces groupes et ces canaux, le jeune homme avait diffusé plusieurs milliers de vidéos et des photos, en lien avec "Daech", que ce soit les entraînements, la confection de bombes, le maniement des armes ou des techniques de combats, précise la même source.

En plus de cette activité de propagande, il avait tissé des liens avec des terroristes dans la zone syro-irakienne, avec lesquels il échangeait des manuels, des tutoriels et des procédures pour mener des attentats kamikazes.

"Avec cette arrestation, un élément important de l’expansion et de la diffusion de l’idéologie djihadiste a été neutralisé, compte tenu de la synchronisation de l’activité du détenu, par le biais d’Internet, avec la stratégie de propagande mise au point par l’État islamique", se félicite encore le Ministère espagnol de l’Intérieur.

Pour cette institution, l’action conjointe de la Direction générale de la Surveillance du territoire (DGST), du Maroc, et de la Guardia civile, souligne la coopération étroite et l’engagement des deux pays, en matière de terrorisme.