À la demande du parquet de Paris, l’islamologue suisse, Tariq Ramadan, est convoqué le 24 juin devant la 17ᵉ chambre du tribunal judiciaire. On lui rerpoche d’avoir diffusé le véritable nom d’une de ses plaignantes à la télévision et dans son livre "Devoir de vérité".
Le parquet de Paris reproche à Tariq Ramadan d’avoir enfreint l’article 39 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui interdit de "diffuser […] des renseignements concernant l’identité d’une victime d’une agression ou d’une atteinte sexuelle" sans son accord écrit, fait savoir AFP. La loi prévoit une amende de 15 000 euros pour cette infraction.
L’islamologue a cité à 84 reprises le véritable nom d’une des plaignantes. De même, il a dévoilé l’identité de la même femme, lors d’une interview accordée à BFMTV, en septembre. Celle que la presse surnomme "Christelle", accuse Tariq Ramadan de l’avoir violée dans une chambre d’hôtel à Lyon, en octobre 2009.
L’écrivain ne sera pas le seul à comparaître. Le parquet a également convoqué l’éditeur du livre, les Presses du Châtelet.
L’écrivain avait été mis en examen, vendredi 6 mars à Rouen. Il lui est reproché d’avoir diffamé Henda Ayari sur BFMTV et dans son ouvrage. Celle-ci est la première femme à avoir porté plainte contre l’islamologue.