Avec l’instauration du couvre-feu sanitaire comme l’année dernière où le Ramadan a été fêté en silence, plusieurs actions de contestation sont organisées depuis les premières soirées de ce mois sacré dans certains quartiers de Tanger. Dans la soirée du 14 avril, dix personnes ont été interpellées dans le quartier El Jirari, pour avoir effectué la prière du soir devant deux mosquées qui étaient fermées. Entre le 15 et le 16 avril, ce sont les habitants du quartier Bni Makada qui ont violé la mesure du couvre-feu, en se rassemblant pour faire les prières Tarawih, au mépris de cette décision qui survient pour une deuxième fois pendant cette crise sanitaire.
L’intervention des forces de l’ordre pour les dissuader a été vaine, débouchant sur des accrochages. Des individus, dont notamment des jeunes et adolescents, ont commis des « actes de vandalisme » surtout contre les véhicules des forces de l’ordre.
Toutefois, les raisons religieuses n’expliquent pas à elles seules le comportement de certains Tangérois. Ceux-ci sont également descendus dans des cafés, pourtant sous restrictions. Une quarantaine de personnes ont été arrêtées dans deux cafés qui ont illégalement ouvert leurs portes. Tous ceux qui s’y trouvaient (propriétaires, employés, autres clients), ont été interpellés et placés en garde à vue.