Le projet, annoncé en novembre 2018, connaît une nette accélération depuis 2019. Cette zone franche s’étend sur 13 hectares adossés au port espagnol, décrit L’Economiste, ajoutant que la commercialisation des terrains a commencé le mois dernier.
La zone, réduite certes, (comparée au tissu de zones franches réalisées de l’autre côté du Détroit, au nord du Maroc), est d’un intérêt réel pour le port espagnol, avec des conditions attrayantes pour y drainer de nouveaux opérateurs, en même temps qu’elle offrira de nouveaux services pour les actuels, le détroit représentant un cadre stratégique avec ses connexions maritimes mondiales, note la même source.
Les opérateurs du commerce informel basés à Sebta, seront, sans nul doute, les principaux bénéficiaires de cette zone franche et ses premiers clients. Eux qui pourront, en toute légalité, exporter leurs produits vers le Maroc à travers les ports d’Algésiras et de Tanger Med et, du coup, alimenter les marchés marocains avec les produits traditionnellement issus de la « contrebande ».
La zone franche permettra, en outre, aux opérateurs espagnols d’importer, de retravailler divers types de produits pour les réexporter de nouveau vers des marchés non inclus dans le cadre du traité de l’Union européenne. Avec la Zone franche de Cadix et son enceinte d’Algésiras, l’Espagne entame ainsi sa huitième installation du genre, conclut la même source.