La Direction générale de la météorologie (DGM) s’explique sur un phénomène naturel rarissime qui touche les régions désertiques et sahariennes du Maroc.
L’Espagne lance un appel pour les baleines du détroit de Gibraltar. Selon la presse ibérique, la marine espagnole recommande aux bateaux traversant le détroit de limiter leur vitesse de croisière à moins de 13 nœuds. L’objectif n’est pas de jouer à l’agent de circulation mais d’œuvrer à la protection des baleines et autres cétacés de la zone.
De fait, plusieurs collisions mortelles avec les mammifères ont été enregistrées ces derniers temps. Contactées par L’Economiste, plusieurs compagnies opérant sur le détroit ont affirmé ne pas être au courant de ces recommandations.
Leur mise en pratique serait même impossible pour certains types de bateaux œuvrant sur la ligne Tanger-Algésiras et optimisés pour les hautes vitesses, tels les catamarans. Ces derniers traversent le détroit à une vitesse de plus de 30 nœuds, soit plus du double de celle recommandée par les Espagnols. Les autres ferries sont également visés. Ces derniers traversent le détroit à plus de 18 nœuds, la vitesse de la plupart des porte-conteneurs empruntant ce passage. Mais difficile de leur faire entendre raison. Les résultats commerciaux passent avant tout.
Le détroit de Gibraltar, en plus d’être un des passages maritimes les plus animés de la région est aussi celui qui connaît la plus forte concentration de mammifères marins : baleines, dauphins et orques. C’est pourquoi les écologistes tirent la sonnette d’alarme. Il s’agit de préserver le patrimoine marin. Les baleines font une halte saisonnière de février à juillet, période où le plancton est en abondance dans les eaux du secteur.
Selon une association écologiste espagnole, ce ne sont pas seulement les incidents avec les bateaux qui sont les causes de la mortalité élevée des baleines au détroit, la pollution et les déversements sauvages d’huile de vidange provoquent aussi la lente agonie de ces animaux. Une autre source de pollution reste la raffinerie de pétrole installée à Algésiras et dont les résidus affectent aussi les cétacés, selon la partie espagnole.
Selon Katharina Heyer, présidente de Firmm, une fondation suisse chargée de la protection des cétacés dans le détroit, le futur port de TangerMed risque de perturber et d’en blesser des dizaines chaque jour lors des entrées et sorties au port. Selon Heyer, il faudrait tracer un autre itinéraire pour les bateaux pour éviter les bancs de poissons circulant au milieu du détroit.
Rappelons enfin que la Firmm a installé un delphinarium à Tarifa, de l’autre côté de la Méditerranée, et compte en installer un autre à Sidi Kankouch. Le projet est déjà sur les rails.
L’Economiste - Ali Abjiou
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