Le séisme survenu dans la province d’Al Haouz vendredi 8 septembre pourrait entrainer une multiplication des mariages de mineures, craignent les femmes sinistrées dormant désormais avec leurs filles sous des tentes dans des camps.
Safae, jeune marocaine de 14 ans aurait été poussée par un juge tangérois à épouser l’homme qui l’a violée. D’après sa mère, la victime est aujourd’hui en proie à une profonde dépression.
La victime a été enlevée en janvier 2011, par son violeur près d’une association où elle étudiait le castillan à Tanger. L’homme l’aurait ensuite violée avant de l’abandonner près de sa maison.
La famille de la victime, soutenue par l’association "Touche pas à mon enfant" a porté plainte, mais aurait subi des pressions pour abandonner les poursuites judiciaires. Lors d’une audience devant un tribunal de Tanger, le juge aurait même pressé la jeune fille de se marier à son violeur, pour sauver son honneur.
Depuis, Safae a donné naissance à une petite fille, mais refuse de vivre avec son violeur, lequel continue à la harceler. Perdue, la jeune fille aurait fait plusieurs tentatives de suicide d’après sa mère.
Le cas de Safae rappelle celui d’Amina Filali, une jeune fille de 16 ans qui avait été mariée de force à l’homme qui l’avait violée. Amina Filali s’était donné la mort en mars dernier en avalant un produit toxique.
Au Maroc, conformément à l’article 475 du code pénal, un violeur est exempté de prison s’il épouse sa victime.
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