Démolition de 48 immeubles à Tamesna
La justice vient d’ordonner la démolition de 48 immeubles à Tamesna, dans la périphérie de Rabat, pour des manquements aux règles de sécurité.
"La ville de Tamesna ne pourrait servir qu’à un amazigh qui pourrait y vendre des pépites", a déclaré Abdellatif Ouahbi, député du Parti Authenticité et Modernité, devant le Parlement vendredi. Ses propos ont suscité une forte polémique au sein de l’hémicycle et dans les milieux amazighs.
Le député qui discutait le projet de loi de Finance 2013 devant la Commission des finances au Parlement, a critiqué certains projets réalisés au Maroc et dépourvus selon lui, d’une vision stratégique intégrée. La ville pilote de Tamesna en est la parfaite illustration, puisqu’elle ne dispose d’aucune installation pour les personnes qui souhaiteraient y habiter d’après Ouahbi.
Les déclarations d’Abdellatif Ouahbi, qualifiés de faute politique grave, démontrent d’un réel mépris à l’égard des amazighs, d’après certains députés. Les parlementaires les plus cléments eux estiment qu’Abdellatif Ouahbi a simplement été victime d’un lapsus.
L’intervention de Ouahbi, très attendue puisqu’elle devait aborder le problème des villes fantômes créées pour désengorger les grandes villes, et aujourd’hui désertes, a tourné en polémique autour de l’amazighité.
Ouahbi, lui-même originaire d’une région amazighe, refuse de s’excuser puisque qu’être "vendeur de pépites" est un métier honorable. Il accuse les partis de la majorité de déformer ses propos.
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La justice vient d’ordonner la démolition de 48 immeubles à Tamesna, dans la périphérie de Rabat, pour des manquements aux règles de sécurité.
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