Villes nouvelles, villes fantômes

24 mai 2011 - 22h58 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Dépourvues d’équipements collectifs, de moyens de transport et d’écoles, des villes nouvelles comme Tamesna et Tamansourt ressemblent à des villes fantômes, selon leurs habitants. Créées pour désengorger les grandes villes, ces cités se retrouvent sans réelle vocation.

Bâtir une ville intégrée et autonome est un défi de taille. Pour Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, construire des villes nouvelles ne doit pas avoir pour unique objectif d’absorber l’exode rural, ce qui encouragerait l’économie informelle qui porte un coup dur à la croissance.

Les fonctions urbaines de ces villes laissent à désirer. Même si elles répondent à un besoin réel et urgent en logements sociaux et de moyen standing, elles peinent à offrir des espaces de vie intégrés à leurs habitants.

A l’horizon 2020, environ 15 villes satellites verront le jour au Maroc, pour faire face à la poussée démographique dans les grandes villes, à savoir que chaque année la population urbaine progresse de 4% en moyenne.

Si le pari des villes nouvelles semble répondre à une optique très ambitieuse, ces villes ne répondent actuellement pas aux besoins de leurs habitants. L’exemple est flagrant à Sala Al Jadida (Rabat) où le Maroc voulait recréer ce qu’était la médina de jadis. Aujourd’hui on se retrouve avec une banlieue dépourvue de toute âme.

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