Les députés n’ont pas le droit de poser les questions orales en langue amazighe jusqu’à nouvel ordre, a fait savoir la semaine dernière la députée Khadija Rouissi, en sa qualité de quatrième vice-président de l’hémicycle.
Suite à une décision du Bureau de la Chambre des Représentants, les questions ne pourront plus être posées en langue amazighe, jusqu’à ce que le parlement prenne les dispositions nécessaires.
Ce nouveau règlement fait suite à l’intervention le 30 avril dernier de la députée RNI, Raïssa Fatima Tabaamrant, de son vrai nom Fatima Chahou, qui avait posé la première question en tamazight dans l’histoire du parlement marocain, soulevant une forte polémique au Maroc.
La question est pourtant d’actualité depuis que l’amazigh a été reconnu langue officielle par la Constitution marocaine, mais mobiliser un service de traduction instantanée et toute la logistique qui va avec serait mal vu au Maroc, où le parlement coûte déjà au budget de l’Etat plus d’un million de dirhams par jour.