Les partis politiques à l’heure amazighe

2 avril 2011 - 07h00 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

La question de la langue amazighe n’est plus l’apanage des seules associations qui en avaient fait leur crédo des années durant. Depuis que le Roi Mohammed VI a promis le 9 mars dernier de consacrer l’amazighe langue nationale, le débat sur l’amazighité semble se politiser.

Plusieurs partis politiques qui s’improvisent en porte drapeau de l’amazighité au Maroc, demandent aujourd’hui que l’amazighe soit reconnue par la constitution comme langue officielle au même titre que l’arabe.

Le Mouvement populaire (MP) dirigé par Mohand Laenser, a été le premier parti à sortir du lot et à revendiquer ouvertement la constitutionnalisation de la langue amazighe.

Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) et le Rassemblement National des Indépendants (RNI), suivent la même tendance. Pour l’USFP, l’amazighe et l’arabe sont toutes deux des langues nationales, mais seule la langue arabe est une langue officielle au Maroc.

Le Parti Justice et Développement (PJD), quant à lui, accorde le statut de langue nationale à l’amazighe, si cette dernière est écrite en caractères arabes. Le PJD, non seulement fait fi des efforts entrepris par l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), mais lance un appel pour conforter la place de l’arabe dans le cadre de la nouvelle constitution.

Si les partis politiques persistent à traiter la question de l’amazighité en tant que langue, les militants amazighes eux, revendiquent une reconnaissance véritable de la culture amazighe dans son ensemble et la levée de l’interdiction imposée sur les prénoms amazighs.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Partis politiques - Réforme de la constitution

Ces articles devraient vous intéresser :

Une mariée marocaine refuse la tenue amazighe, le mariage se termine en divorce

Un mariage célébré au Maroc a connu un dénouement inattendu et triste. Le marié a prononcé le divorce le soir même des noces, suite au refus de sa jeune épouse de revêtir la traditionnelle tenue amazighe.

Au Maroc, un député veut éradiquer la darija francisée

Préoccupé par le phénomène de la darija marocaine francisée et son impact sur l’identité linguistique et culturelle, le député Mohamed Baddou du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) interpelle Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture, de la Jeunesse et...

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

Maroc : moins de français dans les administrations

Les Marocains souffrent de la prédominance de la langue française dans les transactions informatiques des administrations marocaines. Tel est le constat fait par le groupe parlementaire du Rassemblement national des Indépendants (RNI), qui appelle la...

Des erreurs sur les panneaux d’autoroutes marocaines

Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.