Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.
Dans la localité de la Békaa, au Liban, les producteurs de haschich se retrouvent avec plus de quantité sans un marché d’écoulement suffisant. L’orient le Jour a fait une immersion dans le monde de ces producteurs.
« Ça va de plus en plus mal », confie Ali au journal. Venu superviser le travail dans son champ, il affirme ne pas avoir le cœur à l’ouvrage. « L’année dernière, nous n’avons presque rien vendu et cette année s’annonce encore pire car les prix se sont effondrés », poursuit-il.
Ali, père de trois enfants et producteur de haschich depuis de nombreuses années, affirme qu’ils seront obligés de céder le kilo à un prix de 80 à 100 dollars. Dans les colonnes du journal, Tony, originaire de Deir el-Ahmar où le cannabis est également cultivé, comme dans toutes les localités de la région de Baalbeck-Hermel, pense que « ce sera une aubaine » s’ils parviennent à vendre un seul kilo.
Il paraît bien loin, selon les producteurs, le temps où le kilo s’écoulait à 1.200 voire à 1.500 dollars. Selon L’Orient le Jour, la surproduction est telle qu’ils en viennent à regretter le temps où l’État libanais luttait contre la culture du chanvre indien, en en brûlant des champs entiers.
L’Etat a dû s’assagir avec l’arrivée des réfugiés syriens dans la Békaa, une façon d’accompagner des gens venus de loin dans un état de précarité avancée. L’offre est devenue plus importante que la demande et les prix du cannabis dont 80 % est destiné à l’exportation ont chuté pour atteindre l’an dernier 150 dollars le kilo.
De plus, la marchandise de l’année dernière, tout comme celle de 2016, n’a pas encore été écoulée et attend dans les granges des agriculteurs. Comme tout bien périssable, la résine de cannabis ne peut pas être stockée éternellement. Au bout de quatre ou cinq ans, elle devient non consommable, reconnaît Tony avec mélancolie.
Alors, pourquoi persister à produire un bien qui perd de la valeur ? Selon les confidences d’Ali au journal, il n’y a que le cannabis qui pousse dans la région. « Que voulez-vous qu’on fasse ? », a-t-il demandé.
L’année dernière, le Président du Parlement, Nabih Berry, avait évoqué la possibilité de légaliser la vente de cannabis à des fins médicinales. Mais, depuis, le projet est resté dans la théorie. Les producteurs ne demandent qu’à se débarrasser de leurs stocks et, pour cela, les autorités libanaises sont invitées à voter des lois pour la sécurisation du secteur.
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