Lors de son audition devant le juge d’instruction chargé des crimes financiers de la cour d’appel de Casablanca, l’ancien ministre de la Fonction publique et ex-président de la commune de Fkih Ben Salah, Mohamed Moubdii s’est expliqué sur la surfacturation de certains travaux.
Outre l’ancien ministre, d’autres accusés pour dilapidation de fonds publics, trafic d’influence, corruption et falsification de documents – des ingénieurs, des fonctionnaires, des entrepreneurs, des techniciens et des responsables de cabinets d’études dont certains sont poursuivis en état d’arrestation – ont été eux aussi entendus par le juge d’instruction chargé des crimes financiers de la cour d’appel de Casablanca mercredi sur la surfacturation en lien avec des marchés passés avec la commune de Fkih Ben Salah au moment où Moubdii en était le président. Le magistrat a confronté tous les accusés aux résultats de l’enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), laquelle « conclut à des manipulations dans les transactions, à la passation frauduleuse de marchés publics à certains bureaux d’études et à la dilapidation de fonds publics et de corruption », fait savoir le quotidien arabophone Assabah.
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Moubdii a été incarcéré en avril pour des crimes financiers. Il était poursuivi notamment pour dilapidation de deniers publics, détournement d’argent, association de malfaiteurs suite aux dysfonctionnements relevés dans la gestion de la municipalité de Fkih Ben Salah par la cour des comptes, notamment dans la conclusion de marchés publics relatifs à la réhabilitation urbaine en violation des dispositions prévues par les lois et les règles en vigueur. L’ex-président de la commune et sept autres suspects avaient été alors placés sous mandat de dépôt à la prison de Oukacha, tandis que six autres étaient poursuivis en état de liberté provisoire et mis sous contrôle judiciaire avec retrait de leur passeport.