Mobilisation contre le suicide à Chefchaouen

Le suicide sème la désolation dans le nord du Maroc. Pour circonscrire le mal, les acteurs de la société civile de Chefchaouen se sont mobilisés. En dehors des colloques et des campagnes de sensibilisation, les associations réclament désormais un numéro vert et la création d’un Centre d’études sur le Suicide.

A Chefchaouen, les acteurs de la société civile sont plus que jamais décidés à vaincre le suicide, un phénomène social dont la région détient le record dans tout le Royaume.

Plus inquiétant encore, l’ampleur que prend le phénomène, ces dernières années, inquiète. Des initiatives se multiplient pour tenter de le juguler ou, du moins, pour mieux l’appréhender.

L’Association Ben Mchich pour la Protection du patrimoine culturel de Chefchaouen, notamment, marque plus d’un par ses initiatives intéressantes. A en croire Al Ahdath Al Maghribia, elle oeuvre pour la création d’un Centre d’études sur le Suicide et d’une ligne verte en vue de circonscrire ce phénomène.

Ce numéro, ouvert aux acteurs, aux directeurs des établissements publics et aux citoyens, permettra de prévenir des cas de personnes susceptibles d’être suicidaires.

Les causes et les dimensions du phénomène s’entremêlent dans cette ville pourtant calme et gaie, mais qui connaît une augmentation alarmante du taux de suicides. A Chefchaouen, en effet, les chiffres sur le suicide sont alarmants et témoignent de l’urgence d’action.

Pour preuve, la seule période de janvier à mars 2019 aura enregistré 12 cas. C’est dire que la ville enregistre quatre cas de suicide chaque mois avec une moyenne d’un suicide par semaine, fait observer le même média.

Ceci, à terme, pourrait déboucher sur l’ouverture d’un centre hospitalier où seront soignées les personnes ayant tenté de se suicider, afin d’assurer aussi bien la prévention que le traitement de ce fléau.

En 2012, selon l’OMS, le Maroc a enregistré 1628 cas de suicide, se faisant classer à la deuxième place des taux de suicide dans le monde arabe.