De jeunes Marocains ont lancé une campagne numérique pour inciter leur génération à cultiver une vie de prière, soulignant l’importance de celle-ci dans la pratique de leur foi musulmane.
L’élection du conseil français du culte musulman (CFCM), la première instance représentative de l’islam de France, s’est déroulée avec succès dimanche dans les 17 régions qui n’avaient pas voté le 6 avril, avec un taux de participation dépassant souvent les 80%.
Le corps électoral était composé des délégués des mosquées, qui avaient à élire leurs représentants à l’assemblée générale du CFCM ainsi qu’aux conseils régionaux du culte musulman (CRCM).
Ils avaient la plupart du temps à choisir entre plusieurs listes présentées par les grandes fédérations (union des organisations islamiques de France (UOIF), fédération nationale des musulmans de France (FNMF), grande mosquée de Paris), souvent en alliance avec des organisations moins importantes.
En Ile de France centre (Paris et départements de la petite couronne), malgré l’invalidation d’une liste "indépendante" menée par l’imam de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Dhaou Meskine, plus de 80% des 328 électeurs se sont déplacés jusqu’au bureau de vote installé dans la salle d’un gymnase du 3ème arrondissement mis à disposition par la mairie de Paris.
En Ile de France est (Essonne et Seine et Marne), 91% des électeurs sont allés voter. Dans la région Rhône-Alpes, la plus importante avec 497 électeurs, le taux de participation a atteint 88,58%.
Le 6 avril, le taux de participation avait été de 87% dans les neuf régions concernées par le scrutin.
L’administration avait délégué un sous-préfet dans chaque région pour aider les responsables musulmans à organiser le scrutin.
Les résultats officiels devaient être communiqués lundi à 10H lors d’une conférence de presse organisée par la commission organisation de l’élection au ministère de l’Intérieur.
Mais dès dimanche soir, le président de la FNMF, Mohamed Bechari, affichait sa satisfaction devant le bon score de ses listes, arrivées en tête, en Haute Normandie et Auvergne. En Ile de France est (Essonne et Seine et Marne), la FNMF a fait jeu égal avec la liste indépendante de la mosquée d’Evry. L’intervention des consulats du Maroc auprès des mosquées gérées par des associations marocaines s’est révélée payante pour cette organisation.
L’UOIF, dont l’idéologie s’inspire des Frères musulmans, est arrivée en tête en Bourgogne, où elle a son école de formation religieuse.
Son président, Lhaj Thami Breze, comptait obtenir la présidence de la région Ile de France centre, où l’UOIF s’était alliée avec les fédérations Foi et Pratique (piétistes prosélytes), le mouvement turc Milli Gorus, et les mosquées africaines, antillaises et comoriennes.
Mais à Paris comme ailleurs, aucune liste ne devrait être en situation de gérer seule une région.
Cet équilibre était d’ailleurs souhaité par le ministère de l’Intérieur, facilitateur du processus électoral.
C’est aussi pour respecter cet équilibre que les responsables musulmans se sont déjà mis d’accord sur la composition du futur bureau du CFCM.
La présidence doit revenir au recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, les deux vice-présidences au secrétaire général de l’UOIF Fouad Alaoui et à Mohamed Bechari.
Le CFCM aura pour mission de représenter le culte musulman auprès des pouvoirs publics. Il devra aussi élaborer des propositions pour toutes les questions concrètes relevant du culte : carrés musulmans dans les cimetières, organisation des fêtes musulmanes, formation et statut des imams, statut des aumôniers.
Les conseils régionaux seront les interlocuteurs locaux pour faire avancer ces dossiers concrets. Ils devront aussi gérer au plus près celui de la construction de mosquées.
AFP
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