Converti à l’Islam, Moosa dédie sa vie aux SDF
Les quartiers pauvres du sud londonien ont été pris d’assaut par un humaniste hors-pair : Moosa Nsubuga, converti à l’islam, il y a plusieurs années. Baskets et vêtements de...
La municipalité UDF-RPR de Strasbourg donne son feu vert au projet de grande mosquée qu’elle bloquait depuis les élections municipales de mars 2001, en dépit des engagements pris par l’ancienne équipe socialiste.
Il s’agira du premier lieu conçu dès l’origine pour le culte musulman à Strasbourg.
"Nous pensons que le moment est venu de marquer notre accord à ce projet", indiquent jeudi dans un communiqué commun le maire UDF Fabienne Keller et son premier adjoint RPR Robert Grossmann.
"ll ne nous semble pas possible de différer la construction d’un lieu de prière convenable et digne pour les musulmans de Strasbourg", ajoutent les élus, qui justifient leur accord par les modifications apportées à son projet par la Coordination des associations musulmanes de Strasbourg (CAMS).
D’une superficie totale de 12.000 mètres carrés, dont 7.000 dévolus au lieu de culte, la future mosquée sera dotée d’une salle de prière pouvant accueillir 1.500 fidèles, contre 2.000 dans le projet d’origine.
La réalisation du bâtiment, qui avait fait l’objet d’un concours remporté début 2001 par l’architecte italien Paolo Portoghesi, sera en outre scindée en deux.
La partie cultuelle, dont le minaret culminera à 28 mètres (quand la flèche de la cathédrale de Strasbourg atteint 140 mètres), sera réalisée en premier pour un montant de 6 millions d’euros.
La réalisation de cette première phase, dont le coût initial dépassait, selon la municipalité, les 10 millions d’euros, devrait prendre au minimum deux ans, estime-t-on de même source.
Evaluée également à 6 millions d’euros, la réalisation de la partie culturelle de l’édifice, qui doit intégrer un auditorium, une bibliothèque, une salle d’exposition, des salles de classe et un salon de thé, serait simplement différée selon la CAMS. Elle pourrait voir le jour en un autre lieu, sous l’égide d’un autre maître d’ouvrage, estime la municipalité.
"LE PLUS URGENT C’EST LE LIEU DE CULTE"
"Le plus urgent, c’est le lieu de culte", a expliqué à Reuters Fouad Douai, gérant de la SCI Grande mosquée de Strasbourg, en rappelant que l’actuelle mosquée de la CAMS, une ancienne usine de foie gras, ne peut recevoir que 500 personnes, quand elle en accueille parfois trois fois plus.
La nouvelle municipalité sortie des urnes en mars 2001 avait bloqué le projet en regrettant qu’il ne soit pas l’émanation de l’ensemble de la communauté musulmane de Strasbourg. Celle-ci est estimée à 40.000 membres (pratiquants et non pratiquants) pour l’ensemble de l’agglomération.
Les associations des Français musulmans, plutôt représentatives de la communauté algérienne, voyaient notamment d’un mauvais oeil un projet porté par le recteur marocain Abdellah Boussouf.
Faute de parvenir à susciter un accord entre les différentes communautés musulmanes, l’ancien maire socialiste Roland Ries, remplaçant de Catherine Trautmann lorsque celle-ci était ministre de la Culture, s’était résolu à soutenir le seul dossier réellement avancé, celui de M. Boussouf.
Par une délibération du 22 mai 2000, le conseil municipal avait mis à disposition de la CAMS, par bail emphytéotique, un terrain d’un hectare situé en marge du coeur historique de la ville. La municipalité s’était également engagée à financer la construction à hauteur de 10%, comme elle le fait pour tous les lieux de culte, en vertu du concordat qui reste en vigueur dans le droit d’Alsace et de Moselle.
La nouvelle municipalité, qui ne pouvait revenir sur ces délibérations, avait cependant gelé l’instruction du dossier de permis de construire déposé en avril 2001.
Après avoir de nouveau prôné la concertation entre les différentes obédiences musulmanes, elle parvient aujourd’hui à la même conclusion que l’équipe précédente en constatant que les Français musulmans, tout comme la communauté turque, prévoient chacun de leur côté l’édification de leur propre lieu de culte.
Reuters
Aller plus loin
Les quartiers pauvres du sud londonien ont été pris d’assaut par un humaniste hors-pair : Moosa Nsubuga, converti à l’islam, il y a plusieurs années. Baskets et vêtements de...
Ces articles devraient vous intéresser :