Drame dans la commune d’Ait Amira. Un jeune homme a donné un coup de couteau mortel à son père après que ce dernier a refusé de lui donner de l’argent pour acheter un paquet de cigarettes.
De 600 à 800 personnes, selon la police et les organisateurs, ont défilé silencieusement samedi après-midi dans le centre de Strasbourg en mémoire de Hassan Jabiri, 33 ans, mortellement blessé mercredi soir par le tir "accidentel" d’un gendarme près de Colmar.
Les manifestants, qui portaient des photos de la victime et des banderoles proclamant "Que justice soit faite", "On n’est pas du gibier", "Non aux permis de tuer", ou encore "La police m’a tuer", se sont dirigés en silence vers la préfecture, où une délégation a été reçue par le préfet.
La famille de la victime, qui marchait en tête du cortège, avait appelé à une manifestation "digne et calme" et avait publiquement condamné les violences qui ont émaillé les quartiers sensibles de Strasbourg jeudi et vendredi soir.
"Je souhaite que la justice soit rendue pour qu’on puisse avoir encore un espoir dans cette société", a déclaré Najia, une des soeurs du défunt, devant la préfecture.
"S’il y a un coupable, qu’il soit puni comme tout le monde", a renchéri Mohamed, l’un de ses frères. "Hassan a été tué comme une bête sauvage, abattu comme un sanglier", a fustigé Fouad, un autre frère de la victime.
Selon le parquet de Colmar, Hassan Jabiri, de nationalité marocaine, père d’une fillette de 8 ans, avait été très grièvement blessé par le tir "accidentel" d’un gendarme dans la nuit de mercredi à jeudi, lors d’un contrôle. "Le coup de feu est parti accidentellement du bas vers le haut", avait précisé le procureur de la République Pascal Schultz. La victime est décédée vendredi des suites de ses blessures.
Hassan Jabiri, qui avait été contrôlé au volant d’une Peugeot 405 dépourvue de plaque minéralogique et de pare-choc à l’arrière, avait attiré l’attention d’une patrouille du peloton autoroutier de Rixheim en la doublant à vive allure sur l’autoroute.
Sa mort a entraîné une vive tension dans les quartiers périphériques de Strasbourg jeudi et vendredi soir, où une quarantaine de voitures ont été brûlées en deux nuits.
AFP
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