La ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, du logement et de la politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri, a fait part aux directeurs des agences urbaines des difficultés notées dans la mise en œuvre de la procédure de...
Le projet d’aménagement de la ville nouvelle de Tagadirt dans la région d’Agadir est sur la bonne voie. Le terrain dédié à l’opération, d’une superficie de 1.050 ha a été cédé par le département des Eaux et forêts, il y a quelques semaines, au maître du projet Al Omrane Agadir.
C’est ce qu’a indiqué à L’Economiste, Merahi Benali, directeur général d’Al Omrane Agadir. Pour l’heure, précise le dirigeant, le dossier est encore au stade des études. Et ce n’est qu’après l’approbation administrative du projet que les premiers coups de pioche seront donnés. Selon Benali, le coup d’envoi de cette opération d’aménagement devrait avoir lieu fin 2008 ou début 2009. « A terme, la nouvelle ville de Tagadirt devrait offrir ses premiers logements après cinq ans de travaux », avance-t-il. Al Omrane, chargé de l’opération, envisage de réaliser le projet en partenariat avec le privé. Auparavant, le site nécessitera une enveloppe de 3 milliards de DH pour son équipement.
Implanté à 6 km d’Agadir, sur la route de Marrakech, dans la commune rurale de Drarga, la future ville de Tagadirt aura une conception intégrée. « Ce sera une ville dotée d’équipements et d’infrastructures susceptibles de réduire la pression foncière non réglementaire dans la zone », souligne le DG d’Al Omrane Agadir.
La préservation de l’environnement, et plus particulièrement du patrimoine naturel, sera de même prise en compte dans le projet. Ce dernier vise aussi un nouveau repositionnement économique de la zone à travers l’implantation d’une zone d’activité mixte pour la transformation des produits de la mer et la valorisation des produits agricoles. Il s’agit également d’y développer un artisanat de production non polluant par la mise en valeur des savoir-faire locaux.
Enfin, Tagadirt devrait également abriter dans le futur une technopole destinée à accueillir la microéléctronique et les activités liées aux nouvelles technologies de communication, est-il indiqué. L’objectif de ce positionnement économique est d’éviter d’en faire une cité-dortoir mais plutôt une ville intégrée qui contribue au développement durable de la région.
Sur le plan habitat, ce ne sont pas moins de 40.000 unités de logements qui, à terme, seront construits. Pour répondre aux besoins d’une population de 200.000 habitants. Par ailleurs, il faut préciser qu’une zone touristique sera aussi implantée à Tagadirt.
Au niveau des équipements de base, un centre hospitalier, un établissement universitaire et une médina sont prévus. Al Omrane Agadir annonce également l’implantation à terme sur le site d’un parc d’arganiers et d’un musée ethnologique.
Fondement du projet
Il y a encore beaucoup trop de sites et de lots non aménagés à Agadir. On pourrait donc se demander pourquoi vouloir mettre en place une ville nouvelle, alors qu’un grand nombre de lotissements ne sont pas encore terminés. Mais il faut voir loin. L’accroissement démographique est trop important dans le Grand Agadir.
Il est de 3,5% à l’échelle régionale contre 1,4% sur le plan national. Par ailleurs, on estime déjà les besoins en logements en 2013 du Grand Agadir à 150.000 unités. Avec l’achèvement de l’autoroute Agadir-Marrakech en 2010 et le développement de Taghazout notamment, la demande en logements sera plus importante dans les années à venir.
Source : L’Economiste - Malika Alami
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