Un important mouvement de personnel diplomatique a été initié par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, dont plusieurs en France.
Le Conseil national du syndicat national des établissements scolaires, des instituts français, du service de coopération et d’action culturelle, de la Chancellerie et des consulats affilié à l’Union marocaine du travail (UMT) monte au créneau.
Après une série d’actions de protestation, le Syndicat appelle l’ensemble de ses membres à observer un mouvement de grève aujourd’hui 11 avril et demain. Jeudi, en marge de la grève, un sit-in est prévu à Rabat devant les locaux des services de coopération et d’action culturelles français.
Raisons de la colère : le non-respect des dispositions du code du travail, particulièrement de la clause relative à la prime d’ancienneté ou encore aux horaires de travail. Seuls les recrutés locaux sont concernés. Il s’agit de près de « 1000 personnes régies par le droit privé marocain », indique Fouad Bouden, secrétaire général adjoint dudit Syndicat. « Notre principale revendication concerne la base salariale », précise-t-il. Les employés demandent en effet que soit revue la copie. « Il est urgent de revoir la base salariale afin de prendre en compte plusieurs paramètres actuellement non considérés », ajoute le Secrétaire national. L’absence de dialogue avec l’Administration concernée aurait contribué à durcir le mouvement. « Les doléances du personnel sont restées lettre morte depuis des années », indique un communiqué du syndicat. Plusieurs points sont évoqués : protection sociale, reconstitution de carrière, grille des salaires…Le syndicat a d’abord appelé à un arrêt de travail de 2 heures puis au port du brassard durant ces deux semaines. « Le mot d’ordre de grève n’a été lancé qu’après un total mutisme de la part des services concernés », déclare Bouden.
Contacté par L’Economiste, le proviseur du Lycée Lyautey à Casablanca, un des établissements touchés par le mouvement, déclare n’avoir aucun commentaire à faire.
L’Economiste - A. D.
Ces articles devraient vous intéresser :