La science fait une grande découverte au Maroc

18 octobre 2019 - 05h40 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

En collaboration avec l’Académie des Sciences et techniques Hassan II, des chercheurs de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCA) ont contribué, au sein d’une équipe internationale, à une découverte importante au Maroc. Il s’agit de la plus ancienne organisation collective et sociale, vieille de 480 millions d’années.

Cette découverte sera d’une grande importance pour l’humanité. En effet, selon un communiqué de l’UCA, le but de ces travaux est de montrer que les animaux ont acquis, au cours de l’évolution et, ce, depuis 480 millions d’années, d’étonnants comportements collectifs, voire sociaux indispensables à leur survie.

En réalité, si les scientifiques ont pu jusque-là étudier de près les comportements de groupe et les facteurs biologiques et environnementaux qui les déclenchent, ils n’ont pu cependant déceler si leur origine est récente ou ancienne.

Bien que la science connaisse avec précision l’anatomie des premiers animaux apparus il y a environ un demi-milliard d’années, grâce à l’étude de la faune à préservation exceptionnelle, on ignore pratiquement tout de leur comportement, faute de preuves tangibles, affirme l’étude.

C’est le cas, par exemple, des "sauterelles, fourmis, abeilles, chenilles processionnaires, bancs de poissons, oiseaux migrateurs ou même des supporters d’un match de football un samedi soir", relève la même source.

S’appuyant sur un cas exceptionnel, notamment, celui d’Ampyx, un trilobite de l’Ordovicien inférieur du Maroc, la présente étude s’est évertuée à montrer que "les individus de cette espèce sont tous orientés vers une même direction, forment des files régulières et maintiennent entre eux des contacts étroits via leurs très longs processus épineux".

Une analyse de ces associations atypiques et du sédiment qui les renferme montre que ces trilobites ont été ensevelis en position de vie par des dépôts de tempêtes, fait observer l’UCA qui affirme que "tout semble indiquer qu’ils se rassemblaient et se déplaçaient en groupe sur les fonds marins".

Selon l’UCA, ceci se justifie par le souci de migration et de regroupement de nombreux individus pendant la saison de reproduction, notamment, "certaines langoustes d’Amérique du nord qui se déplacent en file indienne, pour échapper aux perturbations environnementales induites par des tempêtes saisonnières".

L’étude a conclu, à partir de cet exemple, que "le comportement collectif a une origine très ancienne et s’est probablement développé au cours des deux grandes biodiversifications animales du Cambrien et de l’Ordovicien, en réponse à l’augmentation de la pression sélective liée à la complexification des écosystèmes".

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Sujets associés : Nature - Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCA)

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