
L’ex-international marocain Mustapha Hadji a récemment déclaré que son plus grand rêve est de devenir entraineur des Lions de l’Atlas.
Un vrai plaisir que de retrouver Samir Boughanem ! Battant et doué sur le terrain, l’homme a toujours su privilégier l’humain dans sa vie. Pas étonnant qu’il apparaisse comme un renfort de choix pour le FC Meyrin, dans sa quête de salut en Challenge League. L’entraîneur Jean-Michel Aeby en compagnie duquel il est monté en LNA en 1997 avec Etoile Carouge ne tarit pas d’éloges à son égard et lui accorde toute sa confiance pour les échéances importantes qui attendent la formation genevoise.
"Pour l’heure, je ne peux qu’être enchanté de mon arrivée. Une victoire à Delémont, un nul à Sion... Pas mal pour un départ ! Et puis, j’ai trouvé une ambiance excellente à Meyrin, où je connais beaucoup de monde. Ne serait-ce que parce que mon frère Kamel y a joué..."
Arrivé durant la pause, Samir Boughanem n’a pas encore atteint le maximum de son potentiel : "Je me suis entraîné avec William Niederhauser, le préparateur de Carouge, en travaillant le footing et l’explosivité et j’ai manié le ballon avec mon frère. Je me sens à 80% de mes possibilités et j’espère parvenir à mon rendement optimal d’ici une semaine à dix jours", confie-t-il. "Mais ce que je souhaite aussi apporter à l’équipe, c’est mon tempérament de gagneur et ma vision positive du football et de l’effort collectif." Pas de doute qu’il y parviendra, lui qui demeure un exemple d’engagement et de correction.
C’est un concours de plusieurs circonstances qui ont provoqué le retour du milieu de terrain à Genève. "J’ai terminé mon contrat avec Shamrock Rovers, club de 1re division irlandaise. Il était temps de partir, car les finances du club étaient mauvaises au point que huit joueurs de l’équipe fanion ont quitté Dublin. Mais la particularité du championnat d’Eire, c’est qu’il se déroule de mars à novembre. Un calendrier atypique en regard de celui de tous les pays d’Europe occidentale. Je me trouvais donc en porte-à-faux et il me fallait absolument trouver un engagement jusqu’à la fin de la présente saison. Mon épouse Isabelle m’a donné une petite Diyana le 7 février. Une joie merveilleuse, mais aussi une responsabilité supplémentaire sur le plan pécuniaire. Je suis passionné de foot, mais il existe aussi des valeurs plus importantes dans la vie !"
Dans cette optique, Samir Boughanem n’a pas hésité à sacrifier aussi sa participation à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. "Huit fois sélectionné avec le Maroc, j’ai joué plusieurs rencontres qualificatives. Mais je devais rester auprès de mon épouse pour cette première naissance. J’ai donc dû renoncer à ma sélection, pour le tour final en Tunisie. Le coach Badou Zaki m’a très bien compris. Il se peut donc qu’il fasse à nouveau appel à moi pour les qualifications en vue du Mondial 2006. En tout cas, je suis toujours prêt à répondre à ses sollicitations..."
Après son passage à Neuchâtel Xamax (1997-2000), une saison passée à Etoile Carouge, deux avec Racing Ferrol en deuxième division espagnole et une... année au sein des Shamrock Rovers, Samir Boughanem revient riche de belles expériences : "C’est vrai, j’ai beaucoup gagné en maturité au cours de ces années. Au travers d’une mosaïque de cultures : le sérieux helvétique, l’amour du geste maghrébin, la technique ibérique et l’engagement britannique. Ce fut chaque fois du bonheur et j’espère pouvoir en faire profiter mon nouveau club."
Toujours aussi attachant, Samir Boughanem...
La Tribune de Genève
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