Maroc : très peu d’employés gagnent plus de 10 000 dirhams par mois

17 novembre 2020 - 23h00 - Economie - Ecrit par : G.A

Au Maroc, 75 909 femmes touchent 10 000 dirhams et plus, contre 171 485 hommes pour le même montant. Ces données ont été publiées par la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), qui a souligné que bon nombre des salaires déclarés sont en dessous du salaire minimum (SMIG).

Au cours des cinq dernières années, le nombre de salariés déclarés s’est accru de 3,4% en moyenne par an. Les femmes salariées représentent 32% de l’ensemble des salariés déclarés. Ce taux était de 22% en 1990. Pour ce qui est de la répartition des salariés par secteur d’activité, la CNSS souligne dans son rapport d’activité que 21% des salariés déclarés en 2019 sont issus du secteur des services, suivis par l’industrie avec 18%, le commerce avec 15%, et la construction avec 14%, rapporte Aujourd’hui le Maroc.

Par région, c’est Casablanca qui arrive en tête du classement avec 38% des salariés, suivie par Agadir, Tanger avec 11% chacune. Le même rapport souligne que 49% des femmes perçoivent moins que le SMIG contre 43% des hommes. Le salaire mensuel moyen déclaré en 2019 s’élève à 5 255 DH contre 5 188 DH en 2018. Il faut préciser que 31% des salariés sont déclarés moins de 6 mois ; 25% des salariés sont déclarés tout au long de l’année.

Le rapport de la CNSS révèle que le secteur des activités financières et d’assurance a enregistré le salaire mensuel moyen et le nombre de jours moyen les plus élevés atteignant respectivement 14 937 DH et 281 jours, contre une moyenne globale de 5 255 DH et 214 jours par an. Il est suivi du secteur de l’information et communication qui dégage un salaire moyen de 11 686 DH pour 248 jours travaillés en moyenne. Les trois secteurs les moins rémunérés sont : la construction, l’hébergement et la restauration, et l’agriculture, sylviculture et pêche, précise la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : CNSS - Sécurité sociale

Aller plus loin

Augmentation de la pension rentraite des Marocains

Les travailleurs du secteur privé pourraient se retrouver avec 100 DH de plus sur leurs pensions de retraite. Le gouvernement étudie sérieusement sa faisabilité actuellement.

Maroc : 2000 déclarations à la CNSS pour les travailleurs domestiques

Quelque 2228 déclarations et 2574 contrats de travail ont été enregistrées par la CNSS depuis le mois d’août dernier, date d’entrée effective de la loi sur les travailleurs...

Maroc : comment bénéficier de l’indemnité de la CNSS

Pour bénéficier d’une indemnité forfaitaire mensuelle de la part de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) durant la période allant du 15 mars au 30 juin 2020, deux...

Maroc : boom du nombre de salariés déclarés à la CNSS en 2019

De 1,5 million d’assurés en 2005, le nombre de salariés déclarés est passé à plus de 3,5 millions en 2019, soit un taux de 85% du total des salariés du secteur privé. C’est ce...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains pourraient partir à la retraite plus tard

Les députés de l’opposition ont adressé lundi une question orale au gouvernement, lui demandant quelles mesures il entend prendre pour réformer le régime de retraite.

Maroc : bonne nouvelle pour les fonctionnaires

Le gouvernement marocain et les syndicats auraient trouvé un accord en ce qui concerne l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires.

Maroc : la réforme des retraites divise

La réforme des retraites donne du fil à retordre à l’Exécutif marocain. De leur côté, les syndicats s’inquiètent de sa mise œuvre dans un contexte économique marqué par l’inflation, exprimant des craintes quant à l’avenir des retraités.

Maroc : bonne nouvelle pour les retraités

L’impôt sur le revenu applicable aux pensions de retraite connaîtra une révision à la baisse allant jusqu’à 70 %, a annoncé Nadia Fettah, la ministre de l’Économie et ses finances.

Maroc : comment des consultants échappent à l’impôt

Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.